Emile Allais, le champion qui a refusé le salut nazi

En février 1936, le ski alpin fait son entrée aux Jeux Olympiques de Garmisch-Partenkirchen. Au cours de la compétition, qui fait la gloire de l'Allemagne nazie, le skieur de Megève se distingue en décrochant la première médaille française.

Droit comme un "I" et vétu de blanc, le jeune Emile Allais s'est illustré deux fois sur le podium de Garmish-Partenkirchen. D'abord pour ce qu'il a fait, sa course qui lui a permis de remporter la médaille de bronze, ensuite pour ce qu'il n'a pas fait. Alors que les deux skieurs allemands saluent leur Führer le bras tendu, le Français reste stoïque et immobile.

Poignée de main avec Hitler

Il racontera, des années plus tard, que c'était aussi pour suivre les recommandations de son entraîneur. Mais, quand Adolphe Hitler lui tend la main, le jeune homme la lui serre. "Je ne pouvais pas refuser. Et à ce moment là, on ne pouvait pas se douter de ce qu'il allait arriver", racontait-il dans un entretien donné à des journalistes de l'Agence France Presse.

Le cliché est hautement symbolique. Il rappelle une autre photo plus connue, celle des JO de Mexico l'été 1968, où Tommie Smith et John Carlos, deux athlètes noirs américains lèvent le poing sur le podium olympique en signe de protestation contre la ségrégation raciale aux Etats-Unis.

En 2011, lors des championnats du monde de ski de Garmisch-Partenkirchen, une exposition sur les Jeux Olympiques de l'hiver 1936, La Face noire de la médaille, était organisée. La scène du podium d'Emile Allais y figurait en bonne place.
En 1936 l'Allemagne nazie organise les Jeux d'été à Berlin et d'hiver à Garmisch-Partenkirchen. Adolphe Hitler fait de ses évènements la vitrine du l'idéologie nazie.

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