Les obsèques d'Emile Allais, le grand-père du ski français, ont été célébrées ce mardi 23 octobre en début d'après-midi. Une cérémonie que vous avez pu suivre sur notre site internet.
Voici la phrase préférée de mon papi, "Aime la vie, la vie t’aimera". Les petits enfants d’Emile Allais ont dévoilé, en une tirade, le secret de vie de leur grand-père qui nous a quittés jeudi dernier.
Ce sont ses filles qui ont ouvert la cérémonie, parlant de leur "papou" qui les a tant fait rire durant les trois jours qui ont précédé sa mort, dans une chambre d’hôpital.
En guise de testament, il leur a laissé des souvenirs heureux, ces "moments, où tu disais à maman qu’on allait sur une piste verte alors qu’on était dans un couloir dont seul toi avait le secret". "Je pense aujourd’hui, comme toi, que le ski est vraiment le plus beau sport du monde", a conclu l'une d'elles.
Au fond de l'église de Megève, le rouge domine. Des pulls rouges de tous les sommets ont fait le déplacement pour saluer une dernière fois le premier moniteur reconnu. Jean-Claude Killy est dans l'assemblée, Jean Vuarnet aussi, tout comme son ami de toujours et ancien champion, Adrien Duvillard. On voit aussi des chasseurs alpins. L'édifice est plein et à l'extérieur la foule des anonymes suit la cérémonie sur grand écran.
Le parcours d'Emile est alors conté dans ce village de Megève où tout a commencé, en 1912. Le fils du boulanger n'a pas tardé à monter sur des skis improvisés, il s'est ensuite lancé dans les compétitions pour décrocher une médaille olympique en 1936 et une triple médaille de champion du monde, un an plus tard, à Chamonix.
Sans cesse, pendant cette cérémonie, les intervenants ont rappelé qu'il avait toujours été le premier...premier des Français à gagner sur une piste internationale, premier des Français à participer à la création de stations aux Etats-Unis, premier à travailler sur l'avenir des stations françaises, premier moniteur de ski...
Le directeur de l'Ecole du Ski Français de Megève est justement venu dire "merci" à celui qui ne manquait jamais une occasion de vanter les mérites de ce travail avec les jeunes skieurs. Les skis d'Emile ont alors été posés à la droite de son cercueil.
Emile Allais devait ensuite être incinéré.