Jean Michel Aulas a manifestement du mal à finaliser le montage financier de son projet de grand stade.Au lendemain de l'annonce de résultats médiocres pour le club, il concéde avoir des discussions trés âpres avec ses partenaires.
Au lendemain de l'annonce de résultats financiers très moyens, le président de l'OL, Jean-Michel Aulas, a concédé mercredi avoir des discussions âpres avec ses éventuels partenaires sur le financement du Grand Stade de Lyon, pourtant candidat au match d'ouverture de l'Euro-2016 de football.
"On a encore à boucler notre montage financier", a indiqué M. Aulas à l'AFP mercredi matin à Paris, à l'issue de la présentation de ses comptes devant un public dans lequel avaient pris place plusieurs prêteurs potentiels.
"On discute avec les banques. En raison de la conjoncture, elles sont plus exigeantes que lors du lancement du projet", a-t-il ajouté, confirmant son annonce de la veille selon laquelle OL Groupe aurait à mettre plus de fonds propres qu'initialement prévu dans la construction de l'enceinte.
"Au départ, on était sur un tiers fonds propres, deux tiers d'endettement. Aujourd'hui,c'est plutôt du 50/50, soit 200 millions de l'OL et autant des banques", a précisé M. Aulas, pour un coût final du Stade des Lumières estimé à 381 millions d'euroshors taxes. Pour compenser l'augmentation de sa mise, OL Groupe envisage un partenariat avecle constructeur Vinci, "soit en tant que co-actionnaire du Stade à 49%, soit en tant que créancier privilégié", a-t-il poursuivi, puis à plus long terme une opération de naming.
Dans tous les cas, la participation de Vinci, avec qui les négociations sur cette modification du schéma de construction sont toujours en cours, devrait se situer entre 80 et 100 millions d'euros.
Début des travaux
Afin de conjurer le sort, "et de montrer que le calendrier sera respecté", M.Aulas a débloqué quelque six millions d'euros pour démarrer les travaux de terrassement sur le site de Décines, lundi dernier, sans attendre le verdict du tribunal administratif concernant un recours des opposants au projet qui sera étudié le 13 décembre. "Ce n'est pas une manière d'impressionner mais quitte à mettre des fonds propres,autant les mettre maintenant et respecter les délais", a indiqué M. Aulas à l'AFP. Malgré les reports et les difficultés à boucler son financement, la philosophie du projet, le seul entièrement privé parmi les rénovations/constructions en cours en France dans l'optique ou non de l'Euro-2016, n'est en revanche pas modifiable.Moins 28 millions et trois joueurs sur le départ
"Nous n'avons pas demandé de garanties aux collectivités territoriales pour l'emprunt. Notre objectif est d'arriver à un financement +corporate+, basé sur une garantie hypothécaire", a réaffirmé le patron de l'OL, confirmant les propos tenus par le maire de Lyon Gérard Collomb, mardi, répétant que les collectivités ne s'engageraient
pas dans la construction du stade mais financeraient l'intégralité des accès (170millions d'euros).
C'est dans ce contexte d'incertitudes sur le financement de son stade que le cluba annoncé mardi une perte nette de 28 millions d'euros pour l'exercice 2011/2012,son objectif de revenir à l'équilibre pour la saison 2013/2014, et son intention de dégager 30 millions d'euros de la vente de trois joueurs d'ici à la fin de la
saison en cours.C'est également ce moment que le patron de l'OL a choisi pour annoncer une nouvelle
plus heureuse: la candidature d'un stade pour l'instant virtuel à l'organisation du match d'ouverture de l'Euro, en juin 2016.