On l'apprend au lendemain de l'agression, deux surveillants de prison ont été blessés, mercredi 24 octobre, par un détenu d'Aiton (Savoie) après un parloir.
Peu avant midi, un détenu a tenté d'avaler un téléphone portable qu'il avait dissimulé dans ses fesses lors d'une fouille au corps organisée à l'issue des parloirs. Les surveillants l'en ont empêché, il les a frappés.
Un des agents, qui a reçu deux coups au visage, s'est vu prescrire quatre jours d'ITT (interruption temporaire de travail) et un second, souffrant d'une entorse au genou, trois jours d'arrêt de travail.
Agé de 21 ans, le détenu purge une peine de 8 ans de prison pour vol à main armée. Il sera convoqué fin novembre pour violence en récidive, recel et rébellion.
Le frère de l'agresseur également interpellé
C'est le frère du jeune homme, qui lui aurait passé ce téléphone lors du parloir. Il a interpellé par la gendarmerie. Lors de son audition, les enquêteurs ont découvert qu'il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt européen pour meurtre et trafic de stupéfiants aux Pays-Bas.
Placé en détention provisoire, il comparaîtra devant le tribunal correctionnel d'Albertville pour menace envers le personnel pénitentiaire et remise à un détenu d'un objet illicite le 29 novembre.
"Le droit de visite est accordé quasi systématiquement pour les familles proches", a expliqué le délégué syndical Ufap-Unsa justice, Pascal Gaudot, qui demande que des "sanctions exemplaires" soient prononcées et que le détenu soit transféré vers un autre établissement.