Le tribunal de commerce d'Annecy tranchera entre les deux projets le mardi 6 novembre. Celui des 37 salariés qui souhaitent la reprendre en coopérative ou celui de la multinationale KNS qui envisage de délocaliser la production.
la coopérative des salariés de SET est un projet "robuste" pour Benoît Hamon
Le ministre délégué à l'Economie sociale, Benoît Hamon, a apporté, vendredi 26 octobre, son soutien aux salariés de l'entreprise d'assemblage de composants électroniques SET. Ils sont porteurs d'un projet de reprise.
Lors d'une rencontre à huis clos avec les salariés de Saint-Jeoire-en-Faucigny, Benoît Hamon aurait qualifié de "robuste" le projet de reprise sous forme de Scop (société coopérative de production). "Le tribunal est souverain mais avoir un ministre qui s'adresse aux porteurs de projet de la Scop peut être un appui important. Cela met du baume au coeur", a réagi un salarié.
Le projet de Scop
Racheté en 2008 par un groupe américano-suédois, Replisaurus Technologies, SET, spécialisé dans l'assemblage de composants électroniques de très haute précision, a été placé en avril 2012 en redressement judiciaire à la suite de difficultés financières des autres branches de la société.37 des 42 salariés de l'entreprise ont déposé un dossier de reprise en Scop afin d'assurer la pérennité de l'activité. Les salariés proposent d'apporter 160.000 euros de fonds propres, le reste du projet, estimé à 2,4 millions d'euros, étant financé par des banques.
"L'idée d'impliquer les salariés dans le capital a rassuré les investisseurs", a argumenté un représentant du personnel, Pascal Metzger.
Cette "solution de reprise est dotée d'un solide tour de table financier, avec la participation au capital de plusieurs banques, de fonds d'investissements et de la garantie apportée par des financeurs publics, notamment (la banque publique dédiée aux PME) Oséo et le PIA (programme d'investissement d'avenir)", a souligné le ministre.
Le concurrent
Une multinationale américano-singapourienne, KnS, fabriquant des semi-conducteurs, a également déposé une offre de rachat. Un repreneur potentiel qui n'a pas caché, lors de sa visite en Haute-Savoie, que la production se ferait en Asie et qu'il était surtout intéressé par la technologie..