Vendredi dernier, jour de la fête musulmane de l’Aïd El-Adha, les gendarmes de Gex ont découvert un site d’abattage clandestin de moutons, à Échenevex, dans les bas-monts du Jura. Une trentaine de bêtes devaient y être sacrifiées.
A l'arrivée des militaires, un peu plus de trente de participants à la cérémonie étaient réunis, mais seul l’organisateur, un habitant du Pays de Gex, risque des poursuites pénales. Pour tous, la motivation était probablement financière : dans les cinq sites autorisés du département de l’Ain, l'abattage est payant.
Chaque année, l'Aïd fait l’objet d’une préparation concertée entre les services de l’Etat, le Conseil régional du culte musulman (CRCM), les associations musulmanes et les directeurs des abattoirs. En plus des sites permanents de Bourg-en-Bresse (pour les bovins) et Bellegarde, trois autres avaient été spécifiquement ouverts : l’abattoir Gesler à Hotonnes, Sobrevia à Bourg-en-Bresse et la bergerie de Baisenaz à Thoiry.
Dans ces établissements, les fidèles ont l’assurance d’être en règle avec les dispositions en matière de santé publique, de protection animale et de respect de l’environnement. Chacune des bêtes fait l'objet d'un contrôle sanitaire par des vétérinaires.
Au total, 1077 ovins et 264 bovins ont été sacrifés en toute légalité dans l’Ain cette année.