Auvergne Nouveau Monde et le site internet Ulule se sont associés pour mettre en avant quatorze projets auvergnats et leur permettre de trouver un financement auprès des internautes. On appelle cela le "crowdfunding".
Le crowdfunding, vous connaissez ? Mais si, cherchez bien. C’est un principe très simple qui permet aux internautes de soutenir financièrement des porteurs de projets. En France, ce type d’appel aux dons avait notamment permis au chanteur Grégoire de réaliser son premier album. Depuis, le crowdfunding a élargi son champ d’activité et on peut aujourd’hui investir quelques dizaines ou centaines d’euros dans des projets économiques.
Le 25 octobre dernier, l’association Auvergne Nouveau Monde a ainsi lancé en partenariat avec le site internet Ulule un appel à financement de projets "Made in Auvergne". Quatorze projets au total pour des besoins allant de 1 000 à 10 000 euros. L’association, dont la mission est de "faire changer l’image de l’Auvergne en s’appuyant sur la réalité" comme l’explique sa chargée de mission, Véronique Jal, a pensé que le crowdfunding permettrait à la région d’afficher une image dynamique à travers des projets ambitieux et novateurs.
Financer son projet sans prendre de risque
Parmi les quatorze projets retenus par Auvergne Nouveau Monde pour apparaître sur la page qu’Ulule lui consacre, celui de trois clermontois dont l’objectif est la création d’une application "Volcans d’Auvergne". Une application basée sur la réalité augmentée qui permettra, si elle voit le jour, à ceux qui l’auront installée sur leurs smartphones, de se retrouver au milieu de la chaîne des puys. Le principe est simple : on cadre le paysage avec son téléphone, il apparaît sur l’écran accompagné d’icônes permettant de connaître le nom du puy, son type d’éruption, son âge, etc. Une idée qui pourrait séduire à la fois les auvergnats et les touristes mais elle ne verra le jour qu’à la condition qu’ils aient récolté 10 000 euros avant le 6 décembre via le crowdfunding. Si les trois jeunes gens ont choisi ce mode de financement pour leur projet, c’est qu’ils souhaitent mettre l’application à disposition gratuitement par la suite, le coût de sa création ne peut donc pas reposer sur d’hypothétiques ventes s’ils avaient opté pour une version payante.
Le 6 décembre, l’heure du bilan
Le 6 décembre prochain, l’appel aux contributions sera terminé. Les porteurs des quatorze projets sauront alors s’ils ont séduit ou non les internautes. Si le projet est financé dans sa totalité alors ils touchent l’argent, Ulule retenant 5% de commission à laquelle on ajoute 3% de frais bancaires. Dans le cas où l’opération séduction aurait échoué, ceux qui ont promis de l’argent ne voient pas leur compte débité, mais l’entrepreneur, lui, peut être dépité car il ne touchera pas un seul centime et repartira donc à zéro.
A lire également
- La finance participative est dans la place (Blog Le Monde)
- Crowdfunding: quels avantages pour un entrepreneur? (L'Express)
- Avec le crowdfunding, faites financer vos projets par les internautes (capital.fr)
- Une campagne québécoise de crowdfunding amasse plus de 100 000$ (lesaffaires.com)