La saison des noix touche à sa fin. Pour les nuciculteurs, 2012 aura été une très bonne année. Dans le Dauphiné, la culture de la noix est une tradition qui date de plusieurs siècles.
Après la récolte mécanique, faite à l'aide d'un véhicule armé d'un bras qui secoue les troncs des noyers, les glaneurs se courbent sous les arbres pour ramasser les derniers fruits. C'est l'occasion de donner un coup de main pour terminer cette excellente saison. Sur trois hectares, Bertrand La Motte, nuciculteur à Moirans en Isère, a obtenu une production de 5 tonnes.
L'aide est aussi appréciée pour dépiauter les fruits. Casser la coquille sans abîmer le cerneau n'a rien évident et il faut prendre le coup de main pour manier le maillet, quand la machine affectée à cette tâche tombe en panne.
Le rêve de Bertrand de La Motte qui a pris la successoin de son père dans la nuciculture, c'est de restaurer le vieux pressoir du domaine pour obtenir de l'huile directement sur place et permettre aux producteurs voisins de transformer leur production.
L'appellation noix de Grenoble est née par le décret loi du 17 juin 1938, c'est l'une des premières AOC fruitière reconnues. Depuis 1996, la noix de Grenoble fait l'objet d'une AOP, une appelation d'origine protégée (l'équivalent européen de l'AOC). Premier producteur européen, la France produit quelque 42.000 tonnes de noix par an, loin derrière la Chine (979.000 t) et les Etats-Unis (376.000 t).