Au cœur d’un marché du verre en crise, une PME iséroise remporte un beau succès en France et à l’étranger.
Du verre, avec du tissu à l’intérieur, l’idée peut paraître étrange, elle. est pourtant la clé du succès de la Miroiterie de Chartreuse.
Ce verre décoratif très tendance a pour nom le feuilleté tissu. C’est un verre décoratif, luxueux et exigeant.
Le verre décoratif, depuis 5 ans, on en voit partout dans le monde du luxe, à condition d’y mettre le prix.
Il sert à fabriquer des pare-douches, des garde-corps, des marches d’escaliers, des dalles de sol. Vous les avez certainement vus si vous fréquentez les hôtels 5 étoiles ousi vous êtes vous-même un particulier – très – argenté.
C’est ce produit haut de gamme qui a permis à la Miroiterie de Chartreuse de maintenir son activité. Car le luxe – comme le discount - supporte très bien la crise !
La PME iséroise a, comme les autres, connu des déboires. Pas de licenciement, mais pas d’embauche non plus et des investissements au point mort.
Le chiffre d’affaires stagne, les marges se réduisent comme peau de chagrin. Mais les résultats restent positifs, grâce au luxe.
Tout cela en grande partie grâce à de grands designers et décorateurs avec lesquels la Miroiterie de Chartreuse travaille. Des noms que la société préfère taire mais qu’elle sait mettre en avant pour remporter les gros marchés: les salles de bains de l’Hôtel-Dieu à Marseille (un chantier d’1 million d’euros !), la résidence hôtelière l’Alestra à Monaco...
En tout, 300 clients français, à Nice, Toulouse, Paris, et en région Rhône-Alpes.
Depuis l’année dernière, les frères Personnaz sont partis à la conquête des marchés étrangers : Londres, la Suisse (et son horlogerie de luxe), plus récemment le Qatar et son Musée d’Art islamique à Doha.
L’export représente à peine 10% du chiffre d’affaires de la PME iséroise. C’est pourtant vers l’étranger, Algérie et Arabie saoudite, que la Miroiterie regarde maintenant.
La Miroiterie de Chartreuse, une histoire de famille
L’histoire de l’entreprise Personnaz ne commence pas seulement avec l’atelier de vitrier de Charles, le père. Certes, il y a 50 ans, l'homme posait des vitres mais n'en fabriquait pas. C’est pourtant dans son garage du centre-ville de Voiron que naîtra la "fibre" des deux fils, Laurent et Jean-Marie.Le premier est un as de la technique. C’est avec le second que l’on parle affaires. Une complémentarité qui explique pour beaucoup le succès grandissant de l’entreprise qu’ils fonderont en 1984. Il ne s’agit plus alors de poser des carreaux, puisque la société du père a été rachetée (lui-même a été licencié par les nouveaux patrons).
Au départ, la Miroiterie de Chartreuse se consacre au façonnage. En 1986, elle commence à grandir et s’installe sur le site de la zone artisanale Le Parvis, à Voiron.
Quatre ans plus tard, la société emploie 48 salariés. Un nouveau site voit le jour à Colombe, dédié à l’assemblage et la sérigraphie.