Voilà un référé qui ne manquera pas de faire parler en cette période de disette budgétaire : la cour des comptes propose d'améliorer la ligne Lyon-Turin existante plutôt que de se lancer dans une entreprise dont les coût explosent.
Ne pas abandonner trop rapidement une éventuelle amélioration des infrastructures existantes sur l'axe Lyon-Turin, c'est la recommandation publiée aujourd'hui par la cour des comptes.
Pour l'institution, la forte augmentation des coûts prévisonnels de la future ligne TGV donne de la pertinance à une approche moins technologique mais plus pragmatique.
Qualifiant le projet initial de "très ambitieux", la Cour a constaté un "pilotage insuffisant",
des coûts prévisionnels "en forte augmentation", des prévisions de trafic "revues
à la baisse" ainsi qu'une "faible rentabilité socioéconomique" et un financement
"non défini".
Par conséquent, elle recommande "de ne pas fermer trop rapidement l'alternative
consistant à améliorer la ligne existante".
Mais, si le projet devait être malgré tout poursuivi, elle a recommandé "d'étudier
les mesures éventuellement contraignantes de report du trafic transalpin de la
route vers la voie ferrée".
Le coût prévisionnel de la liaison TGV Lyon-Turin est passé, en euros courants, de 12 milliards en 2002 à 26,1 milliards (dernière estimation de la Direction générale du Trésor).
La Cour des Comptes a par ailleurs souligné que "d'autres solutions techniques alternatives moins coûteuses ont été écartées sans avoir toutes été complètement explorées de façon approfondie".