Les syndicats de surveillants pénitentiaires dénoncent une "descente aux enfers" à la prison de Saint-Quentin-Fallavier après un nouvel épisode qui a surpris les gardiens.
Mardi 6 novembre en début d'après-midi, alors que l'atmosphère était particulièrement tendue dans les murs de la prison, un détenu a lancé un appel à la mutinerie.
"Tapez tous dans les portes, foutez le bordel, mettez le feu…", aurait lancé, au milieu d'injures adressées aux personnels, ce prisonnier au profil particulier, selon le syndicat UFAP/UNSa Justice.
Un gardien est immédiatement intervenu et a pu maîtriser le détenu qui a ensuite été placé en quartier disciplinaire. Une intervention rapide qui aura eu le mérite d’éteindre le feu qui couvait, toujours selon un syndicaliste.
Les surveillant "dérouillent" depuis des mois
Le contexte "explosif" était visiblement aggravé par la suppression de la séance de sport pour tous les prisonniers d'un étage. "Cette décision, comme d’autres tout aussi incompréhensibles, peuvent conduire à un embrasement dont les victimes en première ligne seront encore et toujours les surveillants. Comme si depuis des mois ils ne « dérouillent » pas encore assez !" relate l’UFAP/UNSa Justice dans un communiqué.
Un univers "concentrationnaire"
La députée socialiste de l'Isère, Joëlle Huillier, a récemment visité l'établissement de Saint-Quentin-Fallavier, qualifiant ce milieu carcéral "d'univers concentrationnaire, pour les détenus, pour les surveillants et pour les visiteurs". Sur France 3 Alpes, le 18 octobre dernier, l'élue a dénoncé une situation où les personnels en sous-effectif chronique sont dans un état d'épuisement et de dépression.