Au lendemain de la décision du tribunal de commerce en faveur du dossier de la multinationale KnS, les réactions sont nombreuses. Le Parquet monte au créneau pour soutenir le projet de coopérative des salariés de l'entreprise haut-savoyarde.
C'est une position assez rare pour un procureur. A sa manière, le procureur de la République d'Annecy défend le "Made in France" en prenant position dans le dossier S.E.T, du nom de cette entreprise de Saint-Jeoire-en-Faucigny où l'on assemble des capteurs infra-rouges.
Une société officiellement reprise par un groupe américano-singapourien, ainsi en a décidé le tribunal de commerce, mais "à équivalence financière, nous préférons qu'une technologie de pointe reste en France", explique Eric Maillaud, le procureur de la République.
Même raisonnement pour Guy Barbola, le président de l'union régionale des Scop, qui défend logiquement le projet des salariés de Saint-Jeoire, "il s'agit peut-être de salariés, mais ce sont aussi des entrepreneurs". Ce grand défenseur des coopératives en Rhône-Alpes doute de la volonté "d'une multinationale qui annonce son intention de faire du cash et de ne pas payer d'impôts", fin de citation.
Le groupe américano-singapourien KnS a, de son coté, garanti le maintien des 39 emplois et a promis d'investir 10 Millions d'euros en trois ans dans l'entreprise.
Le dernier mot appartiendra à la Cour d'Appel de Chambéry, fin novembre.