Le quartier Estressin, au Nord du centre-ville de Vienne, est resté bouclé pendant 5 heures ce jeudi 15 novembre, pour les besoins de l'enquête sur le triple meurtre. Une femme et ses deux enfants ont été retrouvés mortes dans leur appartement.
"C'est un quartier populaire mais y'a une super ambiance", explique Antoine Bonardot, agent immobilier dans la rue Francisque Bonnier, comme pour justifier son étonnement à l'heure d'un drame à deux pas de son agence. Au téléphone, sur son portable puisqu'il a été tenu éloigné de sa rue, il nous raconte qu'il a dû quitter son commerce vers 11H45: "la police a demandé à tous les commerçants de partir". Un commerçant qui, comme beaucoup, a eu du mal à comprendre pourquoi ce périmètre de sécurité était si important. Un supermarché Lidl a même été fermé et tous les rideaux étaient baissés dans la rue.
Les enquêteurs souhaitaient visiblement travailler en paix au 37 de la rue Francisque Bonnier, loin des curieux qui se font de plus en plus nombreux lors d'un drame d'une telle importance.
Seuls les salariés d'un traiteur de la rue ont pu rester dans leurs locaux. "Nous ne faisons que de la fabrication alors, comme nous n'accueillons pas de clientèle, les policiers ont accepté que l'on reste, sans nous expliquer vraiment ce qui se passait", raconte une salariée, Patricia Joubert, "on n'est pas très rassuré quand on voit un tel déploiement des forces de l'ordre et la police scientifique comme à la télé".
Un employé nous explique, lui aussi par téléphone car bloqué à l'intérieur du périmètre, que son patron a été obligé d'aller le chercher au bout de la rue pour que les policiers le laissent passer.
Le boucher du quartier a eu un peu plus d'explications: "on a fermé sur ordre du procureur (...) c'est un peu gros quand même, s'ils cherchent des empreintes ça va être difficile dans une rue comme la nôtre où des milliers de personnes passent".
Vers 16h45, le blocus était levé.