L'extension des zones de sécurité prioritaires, annoncée aujourd'hui, concerne une douzaine de sites en Rhône-Alpes. Il s'agit de lutter contre la délinquance et l'économie souterraine qui minent les quartiers les plus sensibles.
Les ministères de l'Intérieur et de la Justice ont annoncé jeudi le lancement de quarante-neuf nouvelles zones de sécurité prioritaires portant à soixante-quatre le nombre de ZSP en France, des zones particulièrement touchées par la délinquance. La région Rhône-Alpes compte une douzaine de ces nouvelles zones : Outre les communes de l'agglomération lyonnaise (Vaulx-en-Velin, Venissieux, Bron), les quartiers de Saint-Etienne (Montreynaud) et Valence (Le Plan) sont aussi concernés.
Par ailleurs, de nouveaux périmétres "sensibles " apparaissent aux lisières de Lyon : Saint-Maurice de Beynost et Miribel, dans l'Ain.
Le ministère de l'intérieur justifie ce choix par "l'ancrage des incivilités" et la persistance de la délinquance dans cette proche banlieue. Ainsi ,une vingtaine de voitures ont-elles été incendiées en 2011 et une quinzaine fait l'objet de destruction volontaires depuis le début 2012 dans ces communes périphériques de l'Ain.
Pour ces zones où vivent 1,6 million de personnes, il s'agit de tenter de juguler des violences urbaines, des problèmes d'économie souterraine, de cambriolages,de trafics en tous genres voire d'incivilités et de nuisances., Promesses de campagne du candidat Hollande, ces ZSP doivent permettre "dans un esprit de partenariat" de lutter contre la délinquance la plus ancrée dans les quartiers, selon les deux ministères qui affichent leur unité.
Quinze ZSP ont été mises en place depuis septembre dernier et les quarante-neuf nouvelles le seront progressivement d'ici la fin de l'année et en 2013 dès le premier trimestre.Une troisième tranche d'une cinquantaine, en 2014, avait été annoncée par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, qui avait lui-même donné le départ de ce chantier présidentiel .
De nombreux élus, ou des syndicats de police, avaient réclamé à cor et à cri des ZSP en fonction de l'actualité de la délinquance dans leurs villes après des violences urbaines par exemple ou des règlements de comptes comme à Marseille où existe déjà l'une de ces zones.L'Intérieur et la Chancellerie annoncent conjointement jeudi le lancement de la "seconde vague" qui s'appuie, selon eux, sur une demande venant "du terrain", via
les procureurs et les préfets qui avaient été sollicités afin de faire "remonter les propositions" et dont "80% étaient les mêmes".
Ces nouvelles ZSP sont principalement situées dans le nord et le sud de la France ainsi que dans le bassin grenoblois.En Isère, à Grenoble (quartier de la Villeneuve) et Echirolles, ce sont des violences urbaines et un "niveau de délinquance élevé" qu'il s'agit de combattre.Les deux savoie sont aussi concernées par l'extension de ces zones de sécurité prioritaires : Chambéry (73), Annemasse, Ambilly et Gaillard (74).