Deux ex-salariées de Lejaby viennent d'être nommées au grade de chevalier de l'ordre national du Mérite, une reconnaissance saluée vendredi par Arnaud Montebourg pour "deux employées et déléguées syndicales exemplaires".
"Cette reconnaissance met à l'honneur deux employées et déléguées syndicales exemplaires qui ont fait de la justice sociale leur raison de vivre", écrit le ministre du Redressement productif dans un communiqué. "Courage, charisme, talent, dévouement, dignité, tels sont les mots qui décrivent Mme Nicole Mendez et Mme Bernadette Pessemesse", s'enthousiasme Arnaud Montebourg, qui relève que "leur attachement à l'entreprise Lejaby et la passion pour leur métier ont servi à défendre le maintien d'une activité de confection en France et à améliorer les conditions de travail de leurs collègues".
Nicole Mendez a mis en place l'association "les Atelières" dont le but est de préserver le "Made in France". Bernadette Pessemesse a obtenu confirmation de la reprise du site et de ses 93 salariés en médiatisant la menace de licenciements dans l'usine d'Yssingeaux, devenu le symbole de la fin du "made in France" pendant la campagne présidentielle.
Les anciennes ouvrières de Lejaby sont engagées dans des projets de reconversion très variés :
- Quatre-vingt-quatre salariés ex-Lejaby d'Yssingeaux ont été reprises par un fournisseur du maroquinier Louis Vuitton.
- A Bourg-en-Bresse dans l'Ain, où une usine Lejaby avait fermé dès fin 2010, plusieurs travaillent avec Assya Hiridjee, soeur de la fondatrice de la marque de lingerie Princesse Tam Tam, soutenue par Arnaud Montebourg.
- A Rillieux, en banlieue de Lyon, où est resté implanté Alain Prost, le repreneur en janvier dernier de la société Lejaby en liquidation, un atelier de luxe employant une vingtaine de personnes a ouvert aux côtés des services du siège, le reste de la production étant réalisé en Tunisie.