Le député de la 8e circonscription de l'Isère, ainsi qu'une dizaine de personnes, comparaîtront pour avoir assuré la publicité d'un article sur le net concernant "des collusions" entre le bailleur social de Vienne, Advivo, et l'UMP.
C'est un article de l'Humanité du 21 février 2012 qui est à l'origine de l'affaire. Un article largement commenté et relayé sur internet par des membres du Parti Communiste de Vienne, des syndicalistes et des salariés dudit bailleur, ainsi que par le député Socialiste Erwann Binet.
Le président d'Advivo, l'UMP Thierry Kovacs, a alors porté plainte. La constitution en partie civile entraînant, de fait, un procès, la dizaine de personnes concernées se retrouvera au tribunal correctionnel dans les mois à venir.
Pour Erwann Binet, que nous avons joint au téléphone, il n'y a là rien que de très banal. Après le dépôt de plainte d'Advivo, la décision du procureur de la République est une suite logique.
"Je suis extrêmement serein, ça me donne encore plus envie de me battre ! Nous traîner devant les tribunaux avec l'argent des loyers HLM de Vienne, c'est un comportement tout à fait méprisable".
"Je regarde tout ça avec beaucoup de dégoût", a-t-il ajouté, "mais je suis aussi impatient de démontrer que ces collusions existent. La plupart des cadres d'Advivo sont membres de l'UMP, ce sont tous des -bébés Carignon-".
Cette affaire rappelle le climat, très tendu, dans lequel se sont déroulées les dernières élections législatives dans le Nord Isère. Erwann Binet l'a emporté contre la maire de Vienne et député sortant, Jacques Remiller.
Une affaire qui donne aussi le ton de la bataille qui semble déjà engagée, celle des Municipales. Thierry Kovacs a justement été choisi pour mener la campagne et assurer la suite de Jacques Remiller.