Le couperet est tombé. Sur le site d'Alucal à Voreppe, 90 postes vont y être supprimés.
Le site d'Aluval, qui appartient au géant mondial de l'aluminium, va perdre de nombreux emplois, notamment dans les services recherche et développement.
Le plan social, de nouveau évoqué le mardi 27 novembre :
Cette nouvelle rencontre au siège social, à Voreppe, correspond au deuxième volet du plan social annoncé chez Rio Tinto. Au siège de la filière aluminium, à Voreppe (Isère), un CCE extraordinaire a abordé le volet industriel de ce plan. On a mis des noms en face des suppressions de postes.Jusqu'à présent la direction a dit combien ? où ?, il lui restait à dire qui ? et même pourquoi ?
Combien de salariés concernés par le plan social (autrement appelé Plan de Sauvegarde de l'emploi, sic), ça, les employés le savent depuis une semaine: 145 postes supprimés dans la filière aluminium notamment 98 à Voreppe et 39 au laboratoire des activités minières de Saint-Jean-de-Maurienne.
A la question qui ?, quels bureaux ?, quelles cellules ?, la direction s'est révélée précise mais, eu égard aux salariés concernés, personne n'a souhaité communiquer à l'issue de ce nouveau CCE. Le temps de prévenir.
Le pourquoi ? a été vite évacué. En ces temps de crise, où il est de plus en plus difficile de faire des bénéfices, Rio Tinto a renouvelé sa volonté "d'abaisser de 30% sa masse salariale".
Reportage Aurélie Massait et Franck Ceroni
La réunion s'est tenue à 14 heures à Voreppe mais, déjà, en matinée, des syndicalistes de la CFDT s'étaient manifestés devant Aluval. Au programme, distribution de tracts pour rappeler l'aspect décisif des discussions en cours pour Voreppe, Saint-Jean-de-Maurienne mais aussi Paris. La suppression d'emplois "support" (achats, informatique) ou liés à la recherche et au transfert de technologie.
Les instances syndicales veulent à présent obtenir la nomination d'un expert pour examiner le plan. Pour elles, la bataille est loin d'être perdue et commence par une première épreuve: "se battre pour défendre les emplois un à un", puis, "obliger le groupe à bien indemniser les personnes licenciées".
Mais que va faire Montebourg ?
Dans la foulée du premier CCE extraordinaire, le Ministre du Redressement productif avait pris position, estimant que ce "plan n'est pas acceptable en l'état". Mais, lors de la distribution des tracts, les syndicalistes s'interrogeaient sur l'air du: "constater c'est bien, agir c'est mieux !".
Ironie du sort, ce mardi, Arnaud Montebourg était à une heure de route de Voreppe, au salon Pollutec de Lyon. L'occasion de lui poser une question sur le sujet. Le Ministre est finalement resté très vague, expliquant qu'il ne pouvait parler car il gère un autre dossier d'importance pour Rio Tinto, l'avenir de l'usine de Saint-Jean-de-Maurienne actuellement en vente.