Ce mercredi 28 novembre, les PGHM de Briançon et de l'Isère tentent toujours de porter secours aux trois hommes prisonniers d'une tempête de neige dans le massif des Ecrins. Troisième nuit au sommet. Bien qu'alpinistes confirmés, leur vie est en danger.
La situation est toujours la même au sommet des Ecrins. Pas assez de visibilité, trop de neige sur terre et dans les airs...les hommes du Peloton de Gendarmerie de Haute-Montagne de Briançon avancent difficilement. Tellement que la caravane terrestre, composée de quatre personnes et deux motoneiges, a dû une nouvelle fois ebrousser chemin hier soir, vers le refuge Cézanne. Dans ce refuge, les secouristes ont laissé de la nourriture et une radio, espérant que les alpinistes les trouveront. Les gendarmes sont ensuite redescendus jusqu'au hameau d'Ailefroide.
Les recherches se concentrent désormais sur la face sud des Ecrins. Trois éléments ont permis aux secouristes de cibler cette zone:
- leur voiture est garée vers le sentier du Pré de Madame Carle
- la géolocalisation de leurs téléphones portables
- le coup de fil passé au père de l'un d'entre eux
Le temps presse. Car les risques sont majeurs: les avalanches mais aussi l'hypothermie. Les secouristes sont inquiets. La météo s'annonce très mauvaise pour les deux, trois jours à venir. Les précipitations vont s'intensifier. On attend un mètre de neige cumulée à 2500 mètres d'altitude.
Âgés d'une trentaine d'années, les alpinistes perdus sont originaires du sud de l'Italie. Le frère de l'un d'entre eux a fait le déplacement jusque dans les Hautes-Alpes. Leurs familles et leurs amis sont en contact permanent avec les secours. Depuis lundi 26 novembre et le dernier appel passé vers Italie, ils n'ont plus donné signe de vie.