Samedi 1er décembre au matin, un hélicoptère a pu décoller pour poursuivre les recherches des trois alpinistes italiens portés disparus depuis presque une semaine. Les secouristes ont profité d'une "fenêtre météo" favorable.
L'hélicoptère de Digne a commencé son premier survol vers 9 heures en direction du versant sud des Écrins. Au fil de la matinée, trois équipes de deux gendarmes, dont une équipe cynophile, ont été déposées pour explorer à pied des zones qui avaient simplement été survolées ces derniers jours, en raison des mauvaises conditions météo, notamment la mythique goulotte Gabarrou-Marsigny en face sud des Ecrins.
Une des équipes est équipée d'un appareil "d'acquisition téléphonique" où les numéros de téléphone des alpinistes ont été enregistrés dans l'espoir que l'un des portables fonctionne encore pour permettre leur repérage.
Pour autant, le pessimiste règne et demain les conditions météo ne devraient pas permettre de nouvelles recherches.
Vendredi, les gendarmes avaient survolé les différents glaciers entourant la Barre des Écrins ainsi que leurs crevasses. Mais ils étaient restés accrochés aux câbles sans pouvoir mettre le pied au sol, ni recourir à l'aide des chiens, en raison des trop grands risques d'avalanche.
Ils avaient également inspecté en vain le refuge de Temple Écrins (2.410 mètres) ainsi que l'abri (2.048 m) et le refuge du Carrelet (1.909 m), où auraient pu s'abriter les trois alpinistes, selon la géolocalisation de leurs téléphones portables et les témoignages de leurs proches.
Partis dimanche
Originaires du nord de l'Italie, les trois hommes sont âgés de 31, 32 et 49 ans, selon la gendarmerie, qui a refusé de dévoiler leur identité. D'après les médias italiens, il s'agit de Damiano Barabino, cardiologue à Gênes et alpiniste chevronné, Francesco Cantù, chef du département de cardio-chirurgie à Lecco et Luca Gaggianese, instructeur au club alpin italien de Milan.
Partis dimanche matin du pré de Mme Carle (1.874 mètres d'altitude), dans les Hautes-Alpes, ils ont réalisé avec succès l'ascension de la barre des Écrins (4.102 mètres) par la goulotte Gabarrou-Marsigny, une voie glaciaire de 1.250 mètres de long cotée "extrêmement difficile".