Les opposants au Lyon-Turin dénoncent des interpellations

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Les opposants au projet de ligne à grande vitesse (LGV) Lyon-Turin, réunis à Lyon à l'approche du sommet France-Italie ont dénoncé l'interpellation de 15 Italiens attendus à leur "avant-sommet"

"Au moment où on se réunit pour débattre, informer, et révéler que les chiffres

de la Cour des comptes dénonçant les surcoûts du projet sont justes, les gendarmes

de Modane bloquent 15 personnes à la frontière franco-italienne alors qu'ils devaient

participer aux débats", s'insurge Daniel Ibanez, membre de la coordination des opposants au Lyon-Turin.

A l'issue d'un "contrôle long et approfondi", ces Italiens ont été "libérés" mais ont décidé de rebrousser chemin, leur chauffeur ayant été  retenu plus longuement, a-t-il déploré.



La préfecture de Région a simplement déclaré que "dans le cadre de la préparation du sommet, une surveillance renforcée avait été mise en place dans les zones frontalières".

Présent à Lyon, Paolo Prieri, organisateur du "forum 2011 sur les grands projets inutiles et imposés", s'est néanmoins félicité de la tenue de ce sommet des opposants à la LGV.

"On peut dire qu'aujourd'hui le mouvement NO-TAV (no al treno alta velocità, LGV

en italien) n'est plus seulement italien mais franco-italien", a assuré celui qui

fera partie de la délégation reçue lundi en préfecture, lieu du sommet qui réunira

François Hollande et Mario Monti.



Contestant le  terme de "contre-sommet", la centaine de participants à cet "avant-sommet"

(parmi lesquels des élus régionaux et européens d'EELV et une quinzaine d'Italiens)

ont rappelé leur "proposition" alternative de n'autoriser les camions sur les routes

que quand ils sont chargés et de les faire circuler par bateau une fois vides.

"Cette mesure, préconisée par Réseau Ferré de France permettrait d'éliminer 300.000

camions par an dans les Alpes du nord", a souligné M. Ibanez.

Selon un porte-parole de l'eurodéputé vert François Alfonsi, membre de la commission

budget au parlement européen, le montage financier, selon lequel 40% du coût du

Lyon-Turin sera pris en charge par l'Union Européenne, n'est "pas acquis".

Il a ainsi invoqué la baisse du budget européen, affectant le projet de lignes

"connecting Europe" d'environ 30%, à l'ordre du jour lors du dernier sommet de

Bruxelles. Et "sans la participation de l'Europe, la LGV n'est pas faisable", a-t-il

ajouté.

Les opposants ont prévu d'organiser un rassemblement  dès lundi 3 décembre au matin devant la

gare des Brotteaux à Lyon, tandis qu'une délégation de cinq d'entre eux sera reçue en préfecture.

"Plus de dix cars d'Italiens sont attendus et il faudra nous donner des explications

sur le cadre légal des arrestations aux frontières", a déclaré M. Ibanez.

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