Depuis plusieurs mois, c'était un peu l'histoire de 'David contre Goliath'. Finalement, 'David' vient de l'emporter. Les salariés de SET vont pouvoir reprendre leur entreprise sous la forme d'une coopérative.
Basée à Saint-Jeoire-en-Faucigny (Haute-Savoie), SET, entreprise spécialisée dans l'assemblage de composants électroniques de très haute précision, avait été placée en redressement judiciaire en avril dernier. 32 des 42 salariés de 'Smart Equipment Technology' s'étaient associés pour monter un projet de reprise sous forme de Scop (société coopérative de production). Ils avaient reçu le soutien du ministre délégué à l'Economie sociale, Benoît Hamon, qui s'était rendu sur place le 26 octobre.
Mais, le tribunal de commerce d'Annecy avait décidé d'écarter le projet de reprise par ses salariés préférant celui d'un géant américano-singapourien K&S. Le parquet d'Annecy avait fait appel de la décision. Ce 4 décembre, la Cour d'appel de Chambéry a finalement décidé de faire confiance à ces salariés.
'Goliath' écarté
Et pourtant, lors de la première audience du tribunal de commerce, le projet de reprise de Kolicke & Soffa (K&S) avait été qualifié de "très solide du fait de la puissance financière et technologique, de l'implantation internationale et de la capacité d'innovation" de ce groupe de composants électroniques. Fondé en 1951, K&S emploie 2.950 personnes dans le monde avec des implantations aux Etats-Unis, en Suisse, en Israël, en Chine, en Malaisie et à Singapour.
Benoît HAMON, ministre délégué à l’économie sociale et solidaire et Arnaud MONTEBOURG, ministre du Redressement productif se félicitent dans un communiqué commun de la décision de la Cour d’appel de Chambéry d’attribuer SET aux salariés constitués en SCOP.
Pour les ministres "l'exemple de la SET illustre la pertinence des solutions de reprise d’entreprise par les salariés pour maintenir l’emploi industriel sur le territoire français. La SCOP constitue une alternative crédible à l’entrepreneuriat traditionnel".