Le combat de ces salariés du textile et la création d'une société coopérative de production ont sauvé 46 emplois. Aujourd'hui quel est l'état d'esprit et comment se passe cette reprise d'activité sous forme de SCOP ?
Depuis une semaine, les Fontanille ont remis l'ouvrage sur le métier, ils ont même déjà livré des clients et misent sur 4,5 millions d’euros de chiffre d’affaire pour l’an prochain, un chiffre prudent et réaliste selon le nouveau dirigeant Rolland Arnaud.
Ils sont conscients de leurs atouts : la liquidation judiciaire a effacé la dette de l’entreprise (dette de 6 millions d’euros), ils sont passés de 66 à 46 salariés et bien sûr, ils sont motivés : on travaille pour nous, disent-ils.
La Société Coopérative a conservé les clients de l'ancienne entreprise Fontanille, mais pour l’instant c'est un peu une période d'essai, à eux de répondre en matière de délai, de qualité. Ils ne sont pas encore à plein régime car ils attendent encore des matières premières et ont relancé les métiers avec ce qu’il restait. Ils devraient être livrés rapidement et se donnent six mois pour voir la viabilité économique de leur projet.
Christian Garnier est confiant dans l’avenir : On sent que les gens vont mieux, ça change beaucoup, on travaille pour nous et nous sommes capables d’évoluer affirme ce responsable de l’atelier enduction.
Cet exemple va servir de projet pilote pour réfléchir à une loi au printemps prochain sur les sociétés coopératives.