Les fraudes à l’assurance maladie ont doublé cette année dans le département. L'augmentation s'explique par une intensification de la lutte contre les fraudeurs - souvent des professionnels de santé - et par quelques gros coups de filet.
En octobre 2012, une infirmière du Rhône faisait les gros titres de la presse en écopant d'une peine de prison ferme. Pour avoir déclaré un revenu mensuel de 20 000 euros en multipliant doubles facturations de prestations et frais de déplacements fictifs, elle était jugée coupable d'une arnaque estimée à 730 000 euros.
Surfacturation, falsification d'ordonnances, actes fictifs, faux arrêts de travail... Afin de lutter contre ces abus, un Comité opérationnel départemental anti-fraude (CODAF) a été crée en juillet 2010. Il réunit les inspecteurs du travail, les douaniers, mais également la CAF et l’URSSAF, et s'est doté d'outils informatiques performants.
Cela permet de recouper les informations sur la facturation des actes soumis à un remboursement par la CPAM du Rhône, et de mieux détecter les activités frauduleuses des assurés, des employeurs, et surtout des professionnels de santé (ces derniers sont à l'origine de 90% des fraudes).
Un travail de fourmi qui a conduit la CPAM à déposer cette année une quarantaine de plaintes au pénal, qui ont abouti, pour l'heure, à 19 condamnations pour près d'1,6 millions d'euros de dommages et intérêts.