Deux adolescentes, Camille et Geneviève, ont disparu depuis le 4 décembre. Jacques Louvier, Procureur de la République au tribunal du Puy-en-Velay, fait le point sur l'enquête. Il semblerait que la piste nantaise soit privilégiée.
L'affaire de la disparition de Camille et Geneviè s'accélère depuis la parution de leurs photos dans de nombreux médias nationaux.
Le commissariat du Puy-en-Velay a reçu plus d'une cinquantaine d'appels. Des auditions ont été menées jeudi 27 décembre dans plusieurs commissariats de France. Il semblerait que la piste d'une fugue des deux adolescentes pour rejoindre les opposants à l'aéroport Notre-dame-des-Landes près de Nantes, soit privilégiée.
Toutefois s'il s'avère que les deux jeunes filles sont bien du côté de Notre-Dame-des-Landes, plusieurs sources laissent à penser qu'une intervention pour les récupérer serait délicate au vu du contexte politique actuel et de la situation sur place.
Le procureur de la République Jacques Louvier a répondu vendredi 28 décembre aux questions d'Ilioné Schultz du bureau de France 3 Auvergne au Puy-en-Velay.
France 3 Auvergne : Comment l'enquête évolue-t-elle ?
Jacques Louvier : On a quand même un problème, si on suivait tous les témoignages, ces deux jeunes filles se trouveraient simultanément à Nantes, à Toulouse et à Nice. On a beaucoup de témoins, certains peuvent être crédibles et d'autre pas, ce qui m'a amené à élargir l'enquête et à co-saisir, en plus du Puy-en-Velay, le SRPJ de Clermont-Ferrand.
Une piste est-elle privilégiée ?
JL : Il y a le contexte dans lequel s'inscrit cette fugue. Ce sont des jeunes filles qui sont liées au milieu anarchiste. Et on peut donc penser qu'effectivement elles ont été rejoindre un collectif qui manifeste contre la construction de l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Donc c'est cette piste là qui est privilégiée.
Faut-il plus d'enquêteurs à Notre-Dame des-Landes ?
JL : C'est un cadre d'enquête difficile. Si vous êtes dans un squat dans la banlieue nantaise on va pas forcément vous trouver facilement, c'est ce qui rend, je pense, l'enquête difficile.
Sur cette zone il y déjà beaucoup de gendarmes. Il y a trois escadrons de gendarmerie. Donc il y a une présence policière et gendarmique importante.