Confronté à une double fugue médiatisée, le Procureur de la République du Puy-en-Velay oppose le Code civil et son droit parental. Camille et Geneviève doivent donc rentrer. A Notre-Dame-des-Landes, le message tarde à être entendu
Si l'une des deux adolescentes qui a disparu le 4 décembre dernier, Camille, mineure, a déjà retrouvé sa famille, suite à l'intervention musclée de son père, il reste la seconde, Geneviève, toujours "réfugiée" dans les campements improvisés à Notre-Dame-des-Landes.
On sait depuis quelques heures par la justice que cette dernière s'est procurée un téléphone, afin de contacter sa mère, et lui expliquer...qu'elle ne souhaitait pas rentrer en Auvergne.
De la même façon, Camille, lors de son audition aux enquêteurs, a expliqué que ces journées passées au milieu des opposants au futur aéroport lui avaient plu. Elle s'est même "sentie utile" dans cette forme de militantisme.
Face à la volonté des parents de deux adolescentes de voir leurs progénitures, mineures, rentrer au foyer... appuyés par le Droit... se dresse donc, sur place, la résistance passive que constitue l'écrin difficilement pénétrable ou contrôlable du bourbier de Notre-Dame-des-Landes. Sur ces terres, nos confrères de France3 Pays de Loire ont retrouvé les militants qui ont cotoyé Camille et qui savent où se trouve précisément Geneviève. Découvrez leurs réactions dans ce reportage