On l'appelle aussi la pogne de Romans, une spécialité typique de Drôme-Ardèche. A Valence, la maison Nivon excelle dans cet art culinaire moyenâgeux.
N'est pas "homme à pogne" qui veut ! Pour acquérir ce savoir-faire, il faut pas moins de deux ans aux apprentis boulangers de la maison Nivon. "Il faut sentir la pâte et la texture", explique le patron, Denis Maurin, "pour arriver au (bon) tour de main".
Depuis 1856, on fabrique ici des pognes délicieuses, mets incontournable sur les tables lyonnaises... Pour les fêtes, les quantités sont multipliées par deux : 400 couronnes sont produites chaque jour, soit 180 kg. On enfourne donc les pâtes levées... à tour de bras. Ici, tout est fait à la main par les 22 salariés.
Les couronnes sont ensuite vendues en boulangerie, et consommées par les gourmands dromois. Et là, c'est à chacun sa recette. "Avec de la confiture d'orange c'est magnifique" nous dit ce monsieur. "Façon pain perdu" lance un autre. Au petit déjeuner ou au goûter, avec un thé... Cette pâtisserie, pascale à l'origine, est aujourd'hui dégustée toute l'année.
Mais en période de Noël, la renommée de la pogne dromoise s'étend au-delà des frontières : 10% du chiffre d'affaire de la maison Nivon est réalisé à l'export. Depuis le début des fêtes, près de 300 pognes ont ainsi été expédiées par la poste, en Pologne, au Canada, en Nouvelle Zélande... "On voyage beaucoup depuis Valence", plaisante Denis Maurin.
La pogne de Romans a son site internet.