La "neutralité de l'école" en question en plein débat sur le mariage pour tous .

Le ministre de l'éducation nationale rappelle le principe de "neutralité à l'école" alors que la question du mariage pour tous est évoquée dans les établissements catholiques,notamment chez les Lazaristes à Lyon.  

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Le ministre de l'Education Vincent Peillon a appelé lundi sur RTL à ne "pas importer dans l'école des débats qui doivent avoir lieu dans la société", après avoir été accusé par la droite de vouloir rallumer la guerre scolaire autour du mariage homosexuel.Il a réaffirmé le principe de "neutralité de l'école". "Dans la rue, nous pouvons
manifester nos opinions", a-t-il ajouté, à six jours de la manifestation prévue contre le mariage homosexuel à l'appel d'un collectif d'associations catholiques."Il n'y aura pas de guerre scolaire", a-t-il assuré, affirmant cependant que des cas de prosélytisme lui avaient été signalés. Vendredi, il avait écrit aux recteurs, leur demandant "la plus grande vigilance" sur des débats autour du mariage homosexuel dans l'enseignement catholique. Il avait qualifié de "faute" une lettre du directeur de l'enseignement catholique, Eric de Labarre, aux chefs d'établissement leur indiquant qu'ils pouvaient mettre en place des débats."Sa lettre était une maladresse, je crois qu'il a rectifié", a estimé M. Peillon lundi.
 
M. de Labarre avait déclaré à l'AFP qu'il évoquait des débats "entre adultes",entre "professionnels de l'éducation" et réaffirmé la neutralité de l'enseignement, excluant "d'organiser spontanément des débats dans les classes avec les élèves". "Il y a effectivement une conflictualité politique, il y a des instrumentalisations par des gens qui sont peut-être des deux côtés d'ailleurs, des extrémistes, et la responsabilité des uns et des autres est d'éviter que cela gagne les salles de classe", a déclaré M. Peillon.
 
La FCPE, principale fédération de parents d'élèves, a dénoncé un "appel à manifester" de l'enseignement catholique contre le mariage pour tous et un "appel à la propagande".La FSU, principale fédération de l'éducation, et David Assouline, porte-parole du PS ont estimé, sans surprise, que le ministre était "dans son rôle".
Valérie Pécresse, députée UMP des Yvelines, a accusé sur Europe 1 François Hollande de gouverner "par le clivage". "L'école est un lieu de débat dans la République", a-t-elle jugé. "Ces débats doivent être abordés avec beaucoup de prudence par des enseignants qui auront à coeur de préserver le libre arbitre" des élèves, a-t-elle estimé.

 

 
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