La Fédération nationale des chauffeurs routiers ne veut plus collaborer avec Dominique Morel militant du Front National qui affirme haut et fort son engagement politique. Ce dernier reçoit le soutien de son parti au niveau local et au niveau national.
Du grain à moudre pour le Front National qui s’estime victime d’injustice et de discrimination de la part de la plupart des organisations syndicales.
Pour le secrétaire général du FN Steeve Briois, « cette exclusion est scandaleuse et injuste. Alors qu’on n’a jamais vu des militants d’extrême-gauche être exclus d’un syndicat pour double appartenance, dès que quiconque affiche son affiliation au Front national, la sanction est immédiate. »
Erik Faurot, le secrétaire départemental FN du Puy-de-Dôme réagit également avec virulence : « Ces méthodes sont-elles celles d’une grande démocratie européenne en 2013 ou celles d’une république satellitaire de l’URSS du siècle dernier ? »
Le 26 décembre dernier, le quotidien Le Parisien a publié une enquête intitulée « Quand le FN recrute dans les syndicats ». Dominique Morel, responsable de la Fédération nationale des chauffeurs routiers, y témoigne et décrit le projet politique de Marine Le Pen comme « le seul qui soit tourné vers les intérêts des transporteurs français et de leurs salariés. » Cet ancien candidat FN aux législatives à Issoire (Puy-de-Dôme) a été exclu de la FNCR pour ses propos. Il avait déjà été averti par son syndicat.
La FNCR affirme : « Nous n’empêchons personne d’avoir une vie politique mais celle-ci doit rester extérieure au syndicat… cela aurait été un autre parti que le FN cela aurait été exactement la même chose. »
Christian Lamorelle et René Thévenot ont rencontré Erik Faurot et Dominique Morel à Riom (Puy-de-Dôme)