Cette entreprise, dont l'idée avait germé au moment de la mise en liquidation de la société Lejaby, se lance aujourd'hui dans le façonnage de lingerie haute-couture. Parmi ses ouvrières : deux anciennes "Lejaby".
En janvier 2012, Muriel Pernin, patronne d'une boîte de communication de Villeurbanne, s'était émue de voir tout un savoir-faire régional, celui de la corsetterie, menacé d'extinction en France suite à la fermeture des derniers ateliers Lejaby.
Un an plus tard, elle semble en passe de réussir son pari : créer un atelier de couture indépendant spécialisé dans l'assemblage de lingerie très haut-de-gamme pour pérenniser les métiers de la bonneterie. A force de persévérance, elle est parvenu, avec ses huit associés, à réunir les 400 000 euros nécessaires pour constituer le capital de la société, dont 80 000 via une souscription par internet.
Après recrutement et formation, 22 couturières et couturiers (dont deux ex-salariées de Lejaby, licenciées en Janvier 2012) ont lancé l'activité ce matin à Villeurbanne. La Maison Lejaby, reprise l'année dernière, est le premier partenaire des Atelières, mais deux autres sociétés auraient elles aussi passé des commandes fermes et de nombreux contacts commerciaux sont en cours.
Maître-mot ici : le "made in France", gage de qualité et peut-être de succès... Les Atelières visent un chiffre d'affaire de 1.2 millions d'euros cette année.
Une société coopérative d'intérêt collectif
Les Atelières se veulent aussi "laboratoire social" avec des ouvriers payés 200 à 400 euros de plus que le SMIC. Les écarts de salaires entre direction et salariés sont également limités de 1 à 3.Les salariés seront aussi associés aux décisions de la direction comme le prévoit le modèle coopératif.