Entre 125 et 400.000 personnes ont défilé à leur tour ce week-end à Paris pour le mariage pour tous. L'examen du texte de loi débute mardi à l'assemblée. Hervé Mariton, député de la Drôme, annonce que 5.000 amendements seront déposés à l'encontre de ce projet au parlement.
Les partisans du mariage homosexuel ont rassemblé dimanche à Paris entre 125.000 et 400.000 personnes, trois fois moins que les opposants il y a deux semaines, mais bien plus que lors de leur précédente mobilisation mi-décembre.
La manifestation a rassemblé 125.000 participants selon la police, 400.000 selon l'Inter-LGBT (Lesbiennes, Gay, Bi et Trans), co-organisateur de la marche avec le collectif Agissons pour l'égalité, juste avant l'ouverture des débats au Parlement. Nicolas Gougain, porte-parole de l'inter-LGBT, s'est félicité de la "réussite" de la manifestation avec des participants "bien plus nombreux" que lors du précédent défilé parisien pro-mariage gay le 16 décembre. "Nous avons démontré que nous sommes mobilisés, la France d'aujourd'hui, celle qui est diverse", s'est-il réjoui.Même si les organisateurs avaient récusé toute guerre des chiffres, le défi était de mobiliser davantage que le 16 décembre (60.000 selon la police, 150.000 manifestants selon les organisateurs) et de riposter aux "anti", qui avaient rassemblé le 13 janvier entre 340.000 personnes (police) et un million (organisateurs).
Plusieurs milliers de défenseurs du mariage pour tous avaient également défilé samedi en province. L'inter-LGBT a avancé dimanche le chiffre de 100.000 lors de ces manifestations. L'examen du texte débute mardi à l'Assemblée : plus de 5.300 amendements ont été déposés, principalement de l'opposition. De "l'obstruction", a estimé dimanche la Garde des Sceaux Christiane Taubira.
5000 amendements contre le texte au parlement
Hervé Mariton, député UMP de la Drôme et porte-parole des "anti -mariage pour tous" s'est dit lundi matin sur RMC "infiniment respectueux des gens qui ont manifesté ce week-end". Il a néanmoins annoncé que 5.000 amendements seraient déposés à l'encontre du texte au parlement. "Je ferai tout, a -t-il déclaré à Jean-Jacques Bourdin, pour que la loi ne passe pas". Le texte porte selon lui en filigrane la procréation médicalement assistée et la gestation pour autrui et "il y a dans ce sens une grande cohérence du texte" qui répond à la promesse du PS de l'instituer. "Il y a, dit -il, une discipline de vote farouche au PS et la "PMA" est amorcée dans ce texte (...) alors qu'on ne se foute pas de nous !