400 casques de chantiers écrasés... L'opération est symbolique. Elle est l'oeuvre de la Fédération du bâtiment du Puy-de-Dôme, qui proteste contre l'augmentation de la TVA et les "concurrences déloyales".
L'image doit marquer les esprits. Alors que la TVA doit passer de 7 à 10 % sur les travaux de rénovation en 2014, le secteur qui a déjà perdu "un millier d'emplois depuis le début de la crise" prévoit, en 2013, 400 nouvelles pertes d'emplois. Ce sont autant de casques détruits, ce jeudi 31 janvier, par la Fédération du bâtiment du Puy-de-Dôme, qui proteste contre la "concurrence déloyale" des auto-entrepreneurs, un régime qui n'est pas soumis à la TVA.
Egalement dans le collimateur des professionnels du bâtiment : les travailleurs étrangers, dont le nombre aurait explosé l'an passé. Le secteur en appelle aux services préfectoraux, il réclame des mesures permettant de faciliter les contrôles sur les chantiers, pour s'assurer que le code du travail n'est pas bafoué.
Une grogne qui s'étend au-delà de l'Auvergne. Ainsi, ce même jour, à Perpignan, des dizaines d'engins de chantiers conduits par des entrepreneurs et des artisans du bâtiment ont paralysé la ville. Ils ont déversé un tas de gravats devant l'entrée de la préfecture des Pyrénées-Orientales, et jeté des casques de chantier et des croix symbolisant la mort de leur profession.