200 à 300 enseignants manifestent à Clermont-Ferrand

Les instituteurs étaient de nouveau appelés à faire grève mardi 12 février. Au coeur de la grogne : la réforme des rythmes scolaires.

A Clermont-Ferrand, 200 à 300 personnes ont arpenté le pavé ce mardi 12 février, pour demander notamment le report de la réforme des rythmes scolaires. La ville a décidé d'accueillir les enfants dont les écoles sont fermées dans des gymnases.

Selon le rectorat, on recensait 25 % de grévistes dans le 1er degré en Auvergne. Les syndicats, eux, avancent d'autres chiffres : à l'échelle du Puy-de-Dôme, ils parlent d'un mouvement suivi par 50 à 60 % des professeurs des écoles dans ce département.

Pour les enseignants, il s'agit de maintenir la pression sur le gouvernement. En France, c'est la cinquième fois en trois semaines qu'ils se mobilisent, dans des proportions variables, et sur des motifs différents, le principal étant le report à 2014 de la réforme des rythmes scolaires.

Outre le SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire, cinq autres fédérations d'enseignants, CGT, FO, Sud, CNT et Faen, minoritaires, mobilisent également mardi mais sur des revendications plus larges: abrogation du décret sur les rythmes, abandon du projet de loi sur l'école et amélioration des conditions de travail et de rémunération.

Le SE-Unsa, deuxième syndicat de l'éducation, n'a pas appelé à une grève nationale, ne voulant pas s'associer à une contestation "suicidaire" du projet de loi et estimant que sur les rythmes, les problèmes doivent se régler localement.

Enseignants, parents, élus, chronobiologistes et l'Académie des sciences reconnaissent que la semaine de quatre jours instaurée en 2008 a eu des conséquences désastreuses sur le bien-être des enfants, entraînant fatigue et difficultés d'apprentissage. Les écoliers français ont des journées plus longues et plus chargées que la plupart des autres élèves dans le monde, avec une année scolaire très courte.

Le décret publié fin janvier prévoit le retour à la semaine de 4,5 jours dès 2013, avec le mercredi matin. A titre dérogatoire, les communes, qui ont jusqu'au 31 mars pour se prononcer, peuvent attendre 2014 et opter pour le samedi matin. La journée de classe sera plus courte en moyenne de 45 minutes et devra être de 5h30 maximum. La demi-journée ne doit pas excéder 3H30, et la pause du midi ne devra pas être inférieure à 1H30. Des activités périscolaires (artistiques, culturelles
et sportives) sont prévues.

Mais la réforme "telle qu'elle s'engage actuellement sur le terrain" inquiète le SNUipp-FSU qui évoque un "bricolage". "On est en train de passer de la grande déception à parfois même l'irritation,
et donc on demande un report à 2014
", a dit Sébastien Sihr, secrétaire général.
La France n'est pas à "feu et à sang", a minimisé dimanche le ministre Vincent Peillon. "Que tout le monde se décontracte! On a du temps, il faut réfléchir aux meilleurs projets pour les enfants", a-t-il ajouté.
La mobilisation des enseignants s'inscrit dans une journée d'action sociale multi-professions.

Les réactions de Roland Lebeau, représentant du syndicat SNUipp Puy-de-Dôme et de Catherine Roussey, co-présidente FCPE 63 - Reportage de Florent Boutet et Jean Jazeix


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