Le 12 février, la commission exécutive du Comité international olympique (CIO) a proposé d’exclure la lutte des Jeux Olympiques dès 2020. Un proposition qui est loin de faire l'unanimité dans le monde du sport en général et chez les lutteurs en particulier, dont ceux du pôle France à Ceyrat.

Pour Chakir, membre du Pôle France de lutte à Ceyrat (Puy-de-Dôme), il est "impensable de voir les JO sans la lutte". Et pourtant…

Depuis le 12 février dernier, le destin olympique d'une des plus anciennes disciplines des Jeux est en suspens. Le comité exécutif du Comité International Olympique a proposé que la lutte et la lutte gréco-romaine disparaissent des JO dès 2020. Une proposition qui a mis le moral des lutteurs au fond de leurs chaussettes. A ceyrat, où vingt jeunes athlètes s'entrainent avec l'espoir de représenter la France, "le ciel leur est tombé sur la tête, explique Patrick Vazeilles, le responsable du pôle, la génération qui est sur le tapis, c'est la génération 2020". "On se dit qu'on a bossé pour rien" ajoute Valentin, un peu dépité.

Pour les lutteurs, les Jeux Olympiques représentent ce qu'il y a de plus prestigieux en termes de compétition. Et pour cause…La lutte gréco-romaine était présente aux Jeux dès Athènes en 1896, la lutte libre la rejoignant huit ans plus tard aux JO de Saint-Louis (Etats-Unis). Plus loin de nous, la lutte était déjà présente en 708 av JC aux Jeux Olympiques Antiques.

La lutte fera-t-elle le poids face au Wushu ?

Si la lutte disparaît des Jeux Olympiques, elle sera remplacée. Sept disciplines vont tenter de la mettre K.O. d'ici septembre prochain: le base-ball, l'escalade, le karaté, le roller, le squash, le wakeboard et le Wushu. En attendant la décision finale du Comité International Olympique, les lutteurs organisent leur résistance sur la toile. Sur Facebook, le comité Ile-de-France de Lutte a créé le groupe "Non à la Suppression de Lutte au programme des Jeux Olympiques de 2020" et il a lancé une pétition. Sur le réseau social, un groupe plus international a déjà rassemblé près de 10 000 fans.


La Fédération Française de Lutte dans la bagarre

Les hautes instances françaises de la lutte sont aussi entrées dans l'arène pour sauver la lutte, "une discipline aux valeurs humaines et universelles, (…), sport à la fois ancestral et moderne, pilier des Jeux Olympiques". Une pétition a déjà récolté plus de 6 000 signatures et des actions de mobilisation sont organisées un peu partout en France et particulièrement dans les six pôles France. Celui de Ceyrat s'est joint à la lutte avec une photo et un slogan: "Génération 2020, luttons, rêve olympique".

L'Auvergne, terre de lutteurs

La mobilisation auvergnate s'ajoute aux dizaines de milliers de défenseurs de la lutte qui militent déjà sur internet. Tous espèrent que le CIO les entendra quand il prendra sa décision finale, en septembre prochain. Yves Leycuras, président du comité régional olympique, insiste: "la lutte, c'est l'histoire du sport, et depuis 1948, l'Auvergne a toujours été au JO, soit avec des athlètes, soit avec des arbitres".

 

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