Deux skieurs hors-piste, un guide, ancien secouriste du PGHM de Chamonix et sa cliente, sont décédés après avoir été emportés par une avalanche à Tignes, en Savoie. L'avalanche s'est produite entre 11h et 11h30.
Reportage. Les deux victimes, un guide de montagne et sa cliente, ont été emportées dans une avalanche. La coulée de neige de 80 à 100 mètres de largeur et qui atteignait 7 à 8 mètres de haut à son arrivée a été déclenchée par les deux skieurs hors-piste."L’alerte a été donnée par un guide qui évoluait sur le versant d’en face. Ce dernier a immédiatement appelé le service des pistes de Tignes. Les secours ont instantanément été mis en place grâce aux pisteurs secouristes de la station qui se sont rendus sur les lieux, accompagnés de 2 équipes cynophiles" a précisé l'office de tourisme de Tignes. Le PGHM a également été appelé en renfort.
Des conditions de sécurité correctes
Le guide de montagne, 46 ans, était originaire de Val d'Isère. Olivier Bianchi, ancien secouriste du PGHM de Chamonix, était très expérimenté, selon un proche. Lui et sa cliente, étaient équipés de DVA et de sacs airbag qui ont fonctionné, ce qui a permis de les repérer assez rapidement. La première victime a été récupérée dans une rivière. Selon nos informations, la coulée a traversé la rivière et a poursuivi son chemin en remontant sur le versant d'en face.
C'est dans cette même rivière que l'un des corps a été retrouvé, après que les pisteurs aient localisé un ski, au milieu de la coulée. Les pisteurs ont effectué des gestes de réanimation en vain. L'autre corps a également été extrait, grâce à un maître chien du massif de Tovière.
Arnaud Trinquier, directeur du service des pistes de Tignes, joint par France 3 Alpes, a précisé que le risque d'avalanche était de 3 sur 5, ce mercredi 6 mars, lorsque l'avalanche s'est produite. "Les conditions de sécurité étaient correctes aujourd'hui" a expliqué le directeur des pistes.
"Il faut garder en tête que lorsqu'on sort des pistes, on met sa vie automatiquement en danger. Quand les conditions ne s'y prêtent pas, malgré un équipement performant et une bonne connaissance du terrain, on prend des risques" a-t-il précisé.