Un pré-accord signé par Windhager, le repreneur de Veninov, prévoit le redémarrage de l'usine mais les ex-salariés, échaudés par des promesses non tenues, réclament des garanties. Il prévoit l'embauche de 20 salariés à temps partiel. "Rien n'est acquis" selon eux.
Les repreneurs de la société Veninov de Vénissieux (Rhône) ont annoncé mercredi le redémarrage effectif de l'entreprise, qui aurait dû intervenir initialement fin 2012, mais les ex-salariés demandent des garanties estimant que "rien n'est acquis".
"Nous sommes au milieu du gué. Ce n'est pas acquis", ont souligné les représentants des salariés, estimant qu'ils avaient "été pas mal échaudés" depuis plusieurs mois. Le redémarrage d'une activité industrielle de l'entreprise devait intervenir initialement avant la fin 2012 avec 40 à 50 salariés.
Les dirigeants de Windhager France ont annonçé qu'un accord global avait été trouvé sur les modalités de reprise de l'usine. Il prévoit l'embauche de 20 salariés à temps partiel. Un accord intervenu au terme d'une réunion avec les représentants des pouvoirs publics et des ex -salariés.Selon ce communiqué, "ce protocole d'accord sera entériné par le liquidateur judiciaire ce jeudi 7 mars".
De leur côté, les représentants des ex-salariés ont présenté mercredi, au cours d'une conférence de presse, "un projet de protocole ou de constat d'engagement des dirigeants de la société Windhager", dont ils espèrent qu'il sera signé avant le 11 avril pour être homologué par le tribunal de commerce de Nanterre. Ce document, explique l'expert du CE, reprend toutes les modalités de la relance qui font l'objet d'un accord mais aussi des points encore non réglés, dont ils espèrent qu'ils feront l'objet d'autres négociations dans les jours qui viennent avec le repreneur autrichien. Ils exigent notamment que les cylindres d'impression qui constituent la marque de fabrique de l'entreprise ne partent pas de Vénissieux.
Le 19 février, le tribunal de commerce de Nanterre avait donné jusqu'au 11 avril aux dirigeants de Windhager, assignés en référé par le mandataire judiciaire en charge du dossier de reprise, pour se conformer à ses ordonnances fixant les conditions de la reprise, sous peine d'une astreinte de 30.000 euros par jour de retard.