Les salariés de la fonderie DMI attendent de connaître leur sort devant le Tribunal de Commerce de Montluçon. Un seul des trois repreneurs est présent à l'audience : la société Secast qui prévoit de garder seulement 35 emplois.
En redressement judiciaire depuis le 24 juin 2012, l’entreprise attend depuis des semaines de connaître son sort.
Lors de l'audience du 5 mars, deux nouveaux candidats à la reprise s'étaient fait connaître auprès du Tribunal de Commerce de Montluçon. La société Secast dirigée par Jean-Claude Darugna, qui possède deux fonderies dont une en région parisienne. Son offre ne prévoyait qu'une reprise partielle de l'activité de DMI avec un peu plus d'une trentaine de salariés. C'est le seul repreneur présent ce jeudi à l'audience du tribunal.
L'autre candidat n'avait pas déposé d'offre formalisée, mais le tribunal, «au vu des enjeux sociaux et économiques», avait décidé de repousser sa décision jusqu'au 14 mars.
Jusque là, un seul repreneur potentiel, l'industriel Gianpierro Colla (CMV Aluminium), avait déposé un dossier, mais son offre, qui prévoyait le maintien de 90 à 100 emplois, restait conditionnée par un engagement de Renault, un des principaux clients de DMI à maintenir sa charge de commandes.
Les 168 salariés sont depuis plusieurs semaines prêts à tout pour attirer l'attention des pouvoirs publics et arriver à sauver leur usine, menaçant même de la faire sauter avec des bombes artisanales. Le 4 mars dernier, ils avaient bloqué les voies de la gare de Montluçon. Réunis devant le Tribunal de Montluçon, ils parlent de "l'audience de la dernière chance".