Depuis septembre, Vinci Autoroutes rénove 8,5 km de chaussée sur l'autoroute A8, entre Mougins et Villeneuve-Loubet. Un chantier nocturne mobilisant 60 ouvriers chaque soir, avec un budget de 7 millions d’euros.
Mais que se passe-t-il sur l'autoroute A8, entre Mougins et Villeneuve-Loubet, dans les Alpes-Maritimes ?
Dès 22 heures, une soixantaine d'ouvriers de l'entreprise Eurovia prennent possession de la Provençale pour y rénover 8,5 km de chaussée. Une valse répétée chaque soir depuis septembre et qui devrait prendre fin le 2 décembre prochain.
Dirigé par Vinci Autoroutes, le chantier est organisé en plusieurs phases dont la dernière a débuté ce lundi 18 novembre.
Il s'agit donc de finir la rénovation, sur une portion entre Antibes et Villeneuve-Loubet. Le groupe informe que, dans le même temps, des travaux d’entretien et de maintenance seront réalisés dans les secteurs de Mandelieu, Nice et Villeneuve-Loubet sur l’autoroute A8.
C'est un chantier qui a lieu uniquement de nuit, hors week-end et jour férié
Céline Gesipperesponsable du pôle chaussée Vinci Autoroutes
Céline Gesippe assure que cela permet d'impacter le moins possible les automobilistes. Ainsi, les travaux se tiennent entre 22 heures et 6 heures du matin, au plus tard.
Toutefois, certaines parties de route peuvent parfois être bloquées et les variations météorologiques peuvent entraîner de nouvelles modifications de circulation. Il est possible de voir ces changements en temps réel sur le site web de Vinci Autoroutes.
Un chantier un 7 millions d'euros
Ce chantier de rénovation est une opération planifiée depuis fin 2021. "C'est l'aboutissement d'un projet qui dure depuis plusieurs années", appuie Céline Gesippe. Dotés d'un budget de 7 millions d'euros, totalement financé par Vinci, ces travaux de rénovation visent à réparer les dégradations de la chaussée dues à l’intensité du trafic. Celui-ci peut dépasser les 150.000 véhicules par jour sur certains tronçons.
"Et plus il y a une circulation de poids lourds, plus la chaussée est sollicitée, et donc plus vite, elle s'abîme. L'intérêt du chantier est ainsi de préserver la route et le confort des automobilistes à qui l'on doit une prestation 5 étoiles", détaille la responsable.
L'autoroute A8 est effectivement ponctuée par plusieurs péages dont les prix varient de 70 centimes à 3,50 euros.
Des travaux écolos ?
Pour rénover la chaussée, qui est un millefeuille composé de sable et de cailloux à 95% puis de bitume à 5%, les ouvriers commencent par le rabotage. Cela signifie qu'ils enlèvent l’ancienne couche d’enrobé du revêtement. "La totalité de ces matériaux sont ensuite recyclés", souligne alors Céline Gesippe.
D'après le groupe, 40% de ces agrégats seraient ainsi utilisés pour fabriquer le nouvel enrobage sur le chantier de l'autoroute A8. "Puis, les 60 % restant serviront à d'autres travaux", précise-t-on. L'objectif étant de limiter les émissions de gaz à effet (GES) que la responsable évalue à "60 tonnes de CO2 émis par kilo d'enrobés produits".
Une action qui vise à réduire de 50% les émissions de GES des chantiers d'ici à 2030, un objectif fièrement affiché par le groupe Vinci, qui est toutefois régulièrement épinglé pour sa politique de greenwashing [écoblanchiment].