Un jeune thiernois a été condamné à 11 000 euro d’amendes douanières et à 6 mois de prison avec sursis pour avoir revendu des produits contrefaits importés de Chine.
3 ans de vente en ligneCigarettes, chaussures, vêtements, maroquinerie, lunettes, montres...pour ceux qui rêvaient d'acheter des produits de luxe à bas prix, la page Facebook de Will I am Addict était sans doute un bon repère. Malheureusement pour eux, et surtout pour le jeune gérant, l'entreprise est tout à fait illégale.
William a 21 ans. Adepte d'Internet et des réseaux sociaux, il décide en 2009 d'acheter via Internet des produits de marques contrefaits fabriqués en Chine. D'abord achetés pour un usage personnel, ses amis finiront par être intéressés. Puis, petit à petit, William découvrira le bénéfice pécuniaire qu'il pourrait tirer de ce commerce. Il créé alors une page Facebook, qu'il appelle "Will I am Addict". Une page ouverte à tout public, sur laquelle le jeune homme expose ses produits en vitrine.
Au total, entre le 1er janvier 2009 et le mois de juillet 2012, William aura réalisé un chiffre d'affaire de 60 000 euro, dont un gain de 20 000 euro.
Le jeudi 14 mars, le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand a condamné l'intéressé à 6 mois de prison avec sursis et à 11 000 euro d'amendes douanières.
Un simple contrôle routier à l'origine de l'affaire
Il aura suffit d'un simple contrôle de routine pour que la gendarmerie de Thiers réussisse à faire le lien entre William et la page Facebook de son commerce. Intrigués par le véhicule dans lequel roulait William, une BMW série 3, et par les déclarations du jeune homme au moment de son contrôle : "Je suis un business man", les forces de l'ordre décident de mener une petite enquête. Ils soupçonnent le jeune homme d'être un trafiquant. Me Renaud Portejoie, son avocat, souhaite d'ailleurs avoir des explications sur la procédure d'enquête. Contacté ce midi, l'avocat de William nous a répondu : "J'ai du mal à comprendre comment les gendarmes ont pu remonter jusqu'à la page Facebook, alors qu'il s'agissait au départ d'un simple contrôle routier."
Me Portejoie et son client vont donc faire appel du jugement pour une demande d'explications. L'avocat souhaite contrôler la régularité des investigations.
A défaut d'explications, William et son avocat pourraient donc plaider la nullité de procédure.
Le jugement en appel se tiendra dans un délai de 2 à 3 mois.