Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif et Michèle Delaunay, ministre chargée des personnes âgées et de l'autonomie inaugurent ce matin le salon "Innorobo" qui s'ouvre aujourd'hui à Lyon. 130 exposants présentent ce qui se fait de mieux en termes de robotique dans le monde entier.
La filière robotique professionnelle française est "en plein essor" avec une activité en augmentation de 40% entre 2009 et 2012, alors que la filière robotique industrielle est "à la peine", selon une étude du cabinet Xerfi publiée lundi.
"Les ventes mondiales de robots professionnels vont croître de plus de 7% par an entre 2013 et 2015" et "la France devrait jouer un rôle majeur tant en termes d'offre que de demande", estime Xerfi. L'étude relève qu'"alors que la filière robotique industrielle est exsangue, la France a des compétences reconnues dans les robots à usage professionnel", une expertise liée aux investissements publics. La robotique professionnelle a des débouchés dans de multiples secteurs, et des segments comme la robotique militaire ou agricole sont actuellement "en pleine phase de croissance". Le nombre d'exploitations agricoles équipées d'au moins un robot de traite a ainsi triplé depuis 2012.
Dans le domaine de la robotique industrielle (automatisation des tâches de la chaîne de production), la production en France "est aujourd'hui marginale", observe Xerfi, qui note que "la France n'exporte plus que 4% environ des robots industriels dans le monde contre 14% en 1996".
L'étude relève aussi que la France, avec un parc de 33.900 robots industriels en 2012, compte quatre fois moins de robots industriels que l'Allemagne. Mais "à la faveur de la conversion d'une part croissante de PME, nouvelle cible des fabricants, la tendance de la production française de robots industriels devrait légèrement s'inverser à compter de 2013".
Le troisième segment, la robotique domestique, est "en phase de développement", avec une activité qui a triplé pour les spécialistes français entre 2006 et 2011 et un marché qui représente un chiffre d'affaires de près de 8 millions d'euros. Mais ce marché est "très hétérogène" et "surtout porté par les aspirateurs automatiques". L'étude souligne encore la "montée en puissance" des grands groupes dans la robotique, mais estime que "le secteur reste insuffisamment structuré à ce jour avec une offre très fragmentée", marquée par une abondance de petits opérateurs et la quasi-absence d'entreprises de taille intermédiaire.