Plusieurs usines du groupe Kem One, dont celle de Saint-Fons dans le Rhône et celle de Balan dans l’Ain, pourraient être placées en redressement judiciaire. La cessation de paiement pourrait intervenir dans la foulée... En Rhône-Alpes, ce sont près de 600 emplois qui seraient menacés.
Mais c'est toute la filière qui pourrait souffrir de ce dépôt de bilan. Cette situation intervient huit mois seulement après la reprise des activités vinyliques, PVC et soude du chimiste Arkema par le financier américain Gary Klesch. Lundi 25 mars, un comité central d'entreprise exceptionnel doit se tenir à Lyon, siège du groupe Kem One.
Rappels - Le groupe Kem One est né en juillet 2012 de la cession du pôle vinylique du groupe chimique français Arkema au financier américain Gary Klesch. La cession avait alors été présentée comme un modèle. Mais, les comptes de Kem One sont aujourd'hui dans le rouge. Début mars, Gary Klesch s'est même retourné contre Arkema, accusant le groupe chimique dans un communiqué de lui avoir transmis lors des négociations de "fausses informations" sur les activités cédées. Des accusations que le groupe Arkema récuse formellement. Le financier américain a saisi un tribunal arbitral et réclame 310 millions de dommages et intérêts. Les pouvoirs publics et notamment le ministère du Redressement productif, suivent le dossier de près ...
Kem One, dont le siège est à Lyon, emploie 2 600 personnes, dont 1 800 en France répartis sur plusieurs sites, principalement en Provence-Alpes-Côte d'Azur (Lavéra, Fos-sur-Mer, Saint-Auban) et dans la région lyonnaise (Saint-Fons, Balan).