Le groupe chimique français Arkema n'a pas l'intention de reprendre Kem one qui a demandé, hier à être placé en redressement judiciaire. Gary Klesh, le financier américain qui lui avait racheté ses activités vinyliques l'an dernier "doit donc prendre ses responsabilités" selon Arkema.
Le groupe chimiste français Arkema a affirmé mardi qu'une reprise de Kem One "n'était pas à l'ordre du jour" et a demandé au financier américain Gary Klesh, à qui il avait cédé ses activités vinyliques en juillet dernier, de "prendre ses responsabilités".
"Nous avons fait ce mouvement stratégique" de la cession des activités vinyliques du groupe "l'an dernier, parce que nous nous sommes positionnés sur la chimie de spécialité. On ne va pas refaire marche arrière là-dessus", a déclaré à l'AFP Gilles Galinier, directeur de la direction externe d'Arkema. "Il y a un actionnaire qui est à la manoeuvre depuis l'été dernier. C'est à Gary Klesh de prendre ses responsabilité et de gérer ses actifs-là. Pour nous ce n'est pas du tout à l'ordre du jour", a-t-il ajouté.
Kem One a présenté mardi une demande de mise en redressement judiciaire devant le tribunal de commerce de Lyon, mettant en cause l'avenir de quelque 1.300 salariés. Le tribunal devrait rendre son délibéré mercredi à la mi-journée.
Ce délibéré devrait notamment préciser la durée de la période d'observation, que les syndicats espèrent d'au moins six mois, et le périmètre des activités concernées par la procédure de redressement.
Huit mois après sa création, le groupe Kem One avait annoncé lundi aux représentants de son personnel qu'il envisageait une procédure de redressement judiciaire.
Les syndicats ont demandé à Arkema d'assumer ses responsabilités, le pressant de ramener les sites français de Kem One dans son giron. "On va se battre pour qu'Arkema assume ses responsabilités et récupère son pôle vinyle", a affirmé Didier Chaix, délégué CGT.
Né de la vente en 2012 des activités vinyliques du chimiste Arkema au financier américain Gary Klesch, Kem One affichait depuis plusieurs mois déjà des comptes fortement dégradés. Les syndicats comme les pouvoirs publics s'en étaient inquiétés.
De son côté, Gary Klesh estime avoir été victime d'une "fausse information" de la part d'Arkema sur les activités cédées et qui étaient déjà déficitaires. Il avait annoncé début mars qu'il poursuivait Arkema devant la justice et exigeait 310 millions d'euros de dommages et intérêts.