Le mystère s'épaissit autour de la disparition de Fiona à Clermont-Ferrand

Le mystère s'épaissit autour de la petite Fiona, deux semaines après sa disparition, dimanche 12 mai, dans un parc de Clermont-Ferrand, alors que les enquêteurs continuent à explorer le passé judiciaire de ses proches.

Le mystère s'épaissit autour de la petite Fiona, deux semaines après sa disparition, dimanche 12 mai, dans un parc de Clermont-Ferrand, alors que les enquêteurs continuent à explorer le passé judiciaire de ses proches.
 
Vers 17H00, cette fillette blonde de cinq ans, espiègle et souriante, disparaissait sous les yeux  de sa soeur de deux ans, alors que leur mère, enceinte de six mois, s'était assoupie une vingtaine de minutes sur un banc du parc de Montjuzet, sur les hauteurs de la ville.
Après l'avoir vainement recherchée avec l'aide d'autres parents et de son nouveau compagnon, appelé en renfort, sa mère, Cécile Bourgeon, 25 ans, alertait la police. Un important dispositif était aussitôt mis en place avec des équipes cynophiles et toute la soirée un hélicoptère, armé d'une caméra thermique, avait survolé le parc, en vain.
 
Pendant près de trois jours, plus d'une centaine d'hommes ont ratissé minutieusement les 25 hectares de ce parc escarpé, sondant les puits, explorant les fourrés, par la suite débroussaillés. Sans succès. La piste de l'accident s'était ainsi rapidement évanouie au profit de celle d'un enlèvement, tandis que la jeune mère éplorée lançait un "appel au secours" à la population pour retrouver Fiona.
 
"Elle est très combative et a toujours l'espoir que sa fille soit en vie", confie à l'AFP son avocat, Me Gilles-Jean Portejoie, qui a participé avec elle à une reconstitution dans le parc. Alors qu'une procédure "alerte-enlèvement" n'a pu être activée en l'absence de témoignage concret, le parquet ouvrait le 14 mai une information judiciaire pour "enlèvement et séquestration", confiée à deux juges d'instruction. Un Numéro Vert national (0800 958 081) était mis en place, il a déjà recueilli plus de 200 appels centralisés par la police judiciaire donnant "tous lieu à des vérifications", selon le procureur de Clermont-Ferrand, Pierre Sennès.
 
Plusieurs pistes ont alors fait long feu. Comme celle de ce témoin assurant avoir vu la fillette en compagnie d'un homme à Villeurbanne, près de Lyon. Ou encore celle d'un Algérien de 34 ans, qui aurait pu l'enlever par "vengeance", car, un an plus tôt, Cécile Bourgeon avait porté plainte contre lui pour "viol et séquestration". Mais dans une interview téléphonique diffusée sur le site du quotidien La Montagne, le 20 mai, Adel Souissi niait toute implication dans cette histoire, assurant être prêt à revenir en France pour s'expliquer.
 
"J'essaie de penser à tout, de me rappeler chacune de mes histoires, de fouiller mon passé. Mais je ne trouve rien, ce peut être n'importe qui", confiait dernièrement la mère de Fiona à Paris Match. Cécile Bourgeon ainsi que le père de Fiona, Nicolas Chafoulais, dont elle dit être sans nouvelle depuis plus d'un an, mais aussi son nouveau compagnon, Berkane Maklouf, dont elle attend un enfant, se sont constitués parties civiles pour avoir accès au dossier.
 
A ce jour, un seul témoin affirme avoir vu une fillette ressemblant à Fiona dans le parc le jour de sa disparition. Il a été à nouveau entendu par les magistrats instructeurs, tout comme Berkane Maklouf. Cet homme, qui a "un casier judiciaire pour une banale affaire de stupéfiants", selon son avocat, a été entendu mercredi et jeudi "comme simple témoin", a précisé à l'AFP, Me Portejoie.
           
Toutes ces auditions "ont permis d'ouvrir et de fermer un certain nombre de portes",
a ajouté ce pénaliste renommé. Il a notamment évoqué le fait que les enquêteurs ont désormais la certitude que la fillette était bien dans le parc le jour de sa disparition et qu'elle ne s'y trouvait plus aujourd'hui.
 
Dimanche dernier, à l'heure où Fiona avait disparu sept jours plus tôt, les policiers effectuaient une enquête de voisinage près du parc, interrogeant les personnes ayant l'habitude de s'y rendre. Sur Facebook, un appel à un rassemblement samedi à 14h place de Jaude a aussi été lancé "pour soutenir la famille de Fiona".

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