Début ce matin du procés de Matthieu, l'assassin présumé d'Agnès Marin.Le corps de la collégienne de 13 ans avait été retrouvé brûlé en novembre 2011 au Chambon/Lignon. La cour d'assises pour mineurs de Haute Loire a prononcé le huis clos des débats.
Le procès de l'assassin et violeur présumé d'Agnès, la collégienne de 13 ans retrouvée brûlée en novembre 2011 au Chambon-sur-Lignon, s'est ouvert mardi devant les assises des mineurs de Haute-Loire, qui doivent décider dans la matinée de la publicité des débats.
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Matthieu, aujourd'hui âgé de 19 ans, est entré dans le box à 9H00. Mince, de petite
taille, vêtu d'un costume noir et portant des lunettes, il s'est tenu la tête rentrée dans les épaules, moue boudeuse sur le visage.Invité à décliner son identité et son "dernier domicile connu", le garçon, également jugé pour le viol d'une mineure, un an avant celui d'Agnès, a hésité un instant,donnant le nom du village de ses parents dans le Gard.La cour a ensuite procédé à l'appel des jurés - cinq femmes et un homme - et entamé les débats sur la publicité de l'audience. L'audience proprement dite ne commencera qu'après une suspension, avec le rappel de la procédure.
Devant l'intérêt suscité par le procès, les travaux prévus dans le bâtiment ont été avancés. Une vitre blindée a été installée pour protéger le box des accusés et l'audience est retransmise sur un écran géant dans une salle annexe.L'accusé et sa famille ont refusé d'être pris en photo et filmés, de même que la famille de Julie, la première victime.
Huis clos total
Assaillis par les cameramen et photographes, les grands-parents d'Agnès se sont assis en premier, au deuxième rang des parties civiles. Les parents de l'adolescente les ont rejoints, le visage fermé, se tenant la main.
L'audience s'est ouverte à huis clos , la cour ayant refusé la publicité des débats après avoir entendu les parties civiles et une interruption d'audience pour en délibérer.
Elève en troisième au collège-lycée Cévenol, où tous deux étaient internes, la jeune Parisienne avait disparu le 16 novembre 2011, après une après-midi libre. Matthieu avait lui-même participé aux recherches dans la forêt.
Très vite les soupçons s'étaient portés sur le garçon, griffé au visage. Placé en garde à vue le 17 novembre, ce "mineur très froid et sans émotion", selon le parquet, dirigeait le lendemain soir les enquêteurs vers un ravin d'une forêt des environs, où gisait le corps carbonisé d'Agnès.