La vente de l'Hôtel-Dieu de Clermont-Ferrand va-t-elle prendre une tournure judiciaire ? En tout cas, la révision du Plan d'Occupation des Sols votée vendredi soir par le conseil municipal ne ravit pas les acheteurs qui envisageraient une action en justice.
A Clermont-Ferrand, le feuilleton de la vente de l'ancien Hôtel Dieu continue. Vendredi, le conseil municipal a révisé le Plan d'Occupation des Sols, ce qui a pour effet de réduire la hauteur des futures constructions du quartier, d'y inclure des bibliothèques et de donner plus d'espace aux espaces verts. Mais les futurs acheteurs, eux, ont conclu un accord avec le vendeur (le CHU) sur la base du précédent POS. Joints par téléphone lundi matin, ils ont affirmé ne "pas être ravis" de ce changement en cours de route. Ils se disent très surpris et envisagent des poursuites devant la justice pour obtenir réparation.
Adoptée par 46 voix contre 7, la révision du Plan d'Occupation des Sols "garantit des équipements publics, des espaces verts très importants" pour Simon Pourret, maire-adjoint, qui refuse avec la majorité socialiste "le bétonnage de ce site". Les communistes ont, de leur côté, critiqué la gestion solitaire de ce dossier par l'éxécutif municipal. Cyril Cineux estime qu'il "fallait préempter".
Dès l'issue du conseil municipal, vendredi soir, et la modification du POS votée, les élus de Droite avaient expliqué qu'ils craignaient un feuilleton judiciaire avec les investisseurs privés. Pour Jean-Pierre Brenas, "cette modification du POS vise à faire capoter la vente de l'Hôtel-Dieu".