Si, au lieu de tracer une nouvelle ligne, on se servait plutôt du réseau ferroviaire existant?, l'idée n'est pas nouvelle mais vient d'être soumise par les élus écologistes des six régions concernées par le projet de ligne à grande vitesse
Alors que le rapport de la commission Mobilité 21, remis la semaine dernière à Jean-Marc Ayrault, ne classe pas le "POCL" (Paris- Orléans- Clermont- lyon) comme prioritaire parmi les projets d'infrastructures ferroviaires à conduire, les Verts de six régions (Rhône-Alpes, Auvergne, Limousin, Bourgogne, Centre et Ile de France) ont imaginé une solution à la fois moins coûteuse que le projet initial, et plus écologique.
Jean-Charles Kohlhaas, vice-président (Europe Ecologie Les Verts) de la région Rhône-Alpes en charge des transports explique: "Les lignes qui desservent le coeur de la France sont presque toutes électrifiées, et les courbures de voie permettent de circuler...à 220 km/h au lieu de 160 km/h maximum aujourd'hui. Notre projet exige des suppressions de passages à niveau, la construction de quelques nouvelles sections... et quelques autres aménagements". Les voyageurs ne prendraient place ni dans un TER, ni dans un TGV, mais dans une toute nouvelle génération de trains : les THNS, pour "trains à haut niveau de service".
Les investissements nécessaires pour mener à bien ce projet ? 6 milliards d'euros. Une somme qui correspond au tiers de l'argent nécessaire pour mettre en place le POCL initial (20 milliards d'euros). L'enjeu, à terme, est de répondre à la saturation de la ligne Paris / Lyon, un scénario qui, si l'on en croit les membres de la commission Mobilité 21, ne devrait pas survenir avant quinze voire trente cinq ans.