Débats tendus, jeudi, à l'Assemblé Nationale où les députés discutent du projet de loi sur le non cumul des mandats. Un vif accrochage a opposé les présidents des groupes PS Bruno Le Roux et UMP Christian Jacob, alors que le député du Cantal, Alain Calmette, a été applaudi par ses collègues.
Le 1er janvier dernier, Alain Calmette avait anticipé à sa manière le débat annoncé sur le non cumul des mandats en rendant son écharpe de maire d'Aurillac pour se consacrer pleinement à sa fonction parlementaire. Elu quelques mois plus tôt député de le 1ère circonscription du Cantal, le socialiste expliquait que "la fonction parlementaire demande une présence assidue. Et être maire nécessite une proximité particulière avec la population. C'est un cumul très difficile à assumer".
Sept mois après avoir renoncé au siège de premier magistrat de la ville d'Aurillac, alors que les députés discutent du projet de loi sur le non cumul des mandats, un projet auquel tient particulièrement le chef de l'Etat, Alain Calmette, un proche de François Hollande, a pris la parole dans l'hémicycle et s'est fait applaudir après avoir expliqué qu'il "était impossible de mener de front deux mandats aussi longs". Le député socialiste a rappelé qu'il était "un fervent défenseur" de ce texte.
L'article 1er dresse la liste des fonctions exécutives locales incompatibles avec le mandat parlementaire : maire ou adjoint, président ou vice-président d'une intercommunalité, d'un syndicat mixte, d'un conseil départemental, ou de "toute autre collectivité territoriale créée par la loi", tels les territoires. Un article additionnel, qui devait être voté un peu plus tard, y ajoute la présidence d'un établissement public local.
La date d'entrée en vigueur de cette future loi est prévue pour 2017.