Des salariés du groupe chimique Kem One, placé en redressement judiciaire depuis le 27 mars, ont manifesté symboliquement vendredi 05 juillet à Lyon, alors que s'achève ce même jour à minuit le délai donné aux éventuels repreneurs pour se déclarer.
Quelque 130 salariés, principalement des membres de l'encadrement et des services administratifs, se sont rassemblés devant le conseil régional Rhône-Alpes pour "rappeler que chaque salarié souhaite préserver son outil industriel et continuer à vivre de son métier".
Tous vêtus d'un jean et d'un T-shirt blanc, les manifestants ont, tour à tour, déposé un carton au sol pour constituer un carré de sept mètres sur sept faisant apparaître le logo de Kem One. Ils se sont ensuite regroupés, dans le silence le plus total, derrière une banderole proclamant "Kem One: nous voulons vivre de nos métiers" durant une vingtaine de minutes. Une délégation a été reçue par deux vice-présidents du Conseil régional.
Cette manifestation était appelée par un "collectif de soutien aux salariés", qui se proclame "indépendant de tout organisme politique ou syndical". Les syndicats du groupe chimique, quant à eux, ont prévu de manifester mardi (09 juillet), à l'ouverture à Lyon de l'audience du Tribunal de commerce destinée à faire le point sur l'avancement de la période d'observation et un état des lieux sur les offres de reprise.
Selon le préfet du Rhône, Jean-François Carenco, huit candidats ont exprimé leur intérêt pour une reprise du groupe chimique. Quatre de ces offres sont considérées comme particulièrement sérieuses par les parties prenantes au dossier.Le groupe Kem One, dont le siège est à Lyon, est né de la cession par le chimiste Arkema de son pôle vinylique au financier américain Gary Klesch en juillet 2012. Il emploie 1.800 personnes en France sur plusieurs sites, principalement en Paca (Lavéra, Fos-sur-Mer, Saint-Auban) et dans la région lyonnaise (Saint-Fons, Balan).
1.300 salariés sont directement concernés par la procédure de redressement judiciaire, les activités dite "aval", essentiellement la production de profilés en PVC, en étant exclues.