Le tribunal de commerce d'Aubenas décidera le 23 juillet s'il prolonge pour six mois la période d'observation du groupe GL Bijoux, premier fabricant français de bijoux plaqués et fantaisie, placé en redressement judiciaire depuis février, comme l'ont réclamé les parties lors d'une audience mardi.
Cette prolongation a été demandée (mardi 09 juillet )par les mandataires judiciaires ainsi que les avocats des salariés et de la direction.Au 1er février, date de son placement en redressement, le groupe employait 720 personnes en France, dont 620 dans ses deux sites ardéchois du Cheylard et de Saint-Martin-de-Valamas et une centaine à GL Diffusion, son réseau de démonstratrices diffusant dans les grands magasins les bijoux de la société.
Début avril, le groupe avait entamé la mise en oeuvre d'un plan de redressement prévoyant 153 suppressions d'emplois sur les deux sites de fabrication et une trentaine à GL Diffusion.
A l'audience mardi (09 juillet), la direction de GL Bijoux a fait état de pourparlers avec plusieurs investisseurs en vue de la continuation de l'activité de l'entreprise, a indiqué à l'AFP Daniel Bacquelot, délégué CGT. Ni le nom ni le nombre de ces investisseurs n'ont été révélés. Parallèlement, des discussions seraient en cours avec des entreprises spécialisées dans les bijoux de luxe, notamment en Suisse, pour des commandes ultérieures, a précisé le syndicaliste. Selon lui, la situation de l'entreprise reste toutefois précaire avec "un passif évalué à 25-26 millions d'euros et des carnets de commandes pas très fournis".
Le président du tribunal a demandé une surveillance renforcée avec des points mensuels sur l'activité de l'entreprise, d'ici au prochain point d'étape, déjà fixé par le tribunal au 26 novembre.
GL Bijoux en difficultés
Le groupe s'était déclaré en cessation de paiement début 2013, évoquant une forte détérioration de ses marges en raison d'une forte baisse des ventes, sur un marché français en recul de 15%, et d'une augmentation du coût des matières premières.
Le groupe familial, fondé en 1917 et présidé par Paul-Henri Cécillon, ex-patron d'Habitat France (meubles et décoration), emploie au total 1.300 salariés dans le monde, notamment en Thaïlande où la production est également en baisse. Il a réalisé en 2011 un chiffre d'affaires de 73,9 millions d'euros avec des marques sous licence (Kenzo, Lacoste, Inès de la Fressange, Nina Ricci) et en propre (GL, Altesse).