Ce lundi matin (15 juillet), à l'aube, 29 militants de Greenpeace ont pénétré sur le site de la centrale nucléaire du Tricastin pour y dénoncer les risques d'accident et pointer des "failles de sécurité dans la production d'énergie nucléaire".
Les militants de diverses nationalités sont entrés sur le site vers 05H00 du matin et ont déployé deux banderoles au niveau des réacteurs 1 et 3 où l'on pouvait lire: "Tricastin: accident nucléaire" et "François Hollande: président de la catastrophe?".
Les militants ont également diffusé une projection vidéo sur l'enceinte du réacteur n°1. (voir ci-dessous).
En fin de matinée, une vingtaine de militants écologistes ont été interpellés selon le ministère de l'Intérieur.
Des militants sont restés suspendus avec du matériel d'escalade aux structures métalliques entourant les cuves d'un réacteur. Des hommes du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Briançon ont été dépêchés sur place pour les faire descendre. Les derniers militants de Greenpeace ont été délogés et interpellés à la mi-journée. Les 29 membres de l'organisation ont été placés en garde à vue à Pierrelatte et Saint-Paul-Trois-Châteaux.
Selon les autorités, les 29 interpellés, qui sont de nationalité française, russe, espagnole, roumaine, belge, italienne, portugaise, suisse et allemande, n'ont franchi qu'un seul périmètre de sécurité, aucun n'ayant accédé aux zones sensibles de la centrale. Les ministres de l'Intérieur et de l'Energie, Manuel Valls et Philippe Martin, ont demandé un rapport d'inspection sur les conditions de cette intrusion. Le gouvernement étudie par ailleurs la mise en oeuvre de "sanctions pénales plus lourdes" en cas d'intrusion sur un site nucléaire.
Le reportage diffusé dans l'édition 19/20 Rhône-Alpes
Les 29 militants écologistes sont accusés de "violation de domicile, intrusion dans un site intéressant la défense nationale, association de malfaiteurs et offense à un chef d'Etat"