Polémique autour du secours aérien en Auvergne. Pour la première fois depuis 30 ans, la région dispose de deux hélicoptères pour effectuer les évacuations sanitaires: celui de la Sécurité Civile revenu de maintenance plus tôt que prévu et celui loué par le SAMU pour le remplacer.

Deux mois après avoir été endommagé au contact d'une ligne de 20 000 volts lors d'un hélitreuillage près de Brioude (Haute-Loire), Dragon 63, l'hélicoptère de la Sécurité Civile, a retrouvé sa place aux portes de Clermont-Ferrand. Il est apte au service depuis le 14 juillet mais, depuis, les missions sont rares. Et pour cause…
 
Sans moyen de secours aérien, le SAMU du Puy-de-Dôme avait décidé de louer un hélicoptère afin d'assurer la continuité du service public sanitaire. Cet hélicoptère blanc est arrivé le 4 juillet au CHU de Clermont pour une durée de deux mois. Montant de la location : 189 000 euros. A ce tarif, pas question de le laisser sur le plancher des vaches et c'est Dragon 63 qui en fait les frais. "Le SAMU 63 a mis en place un hélicoptère blanc sans vraiment se renseigner sur la date de retour de notre machine", déplore Hervé Lajoux, le chef de base de la Sécurité Civile.
 
De son côté, le SAMU clermontois dresse le même constat d'absence de coordination et de communication mais profite de l'occasion pour rappeler que deux hélicoptères à plein temps ne seraient pas de trop sur l'Auvergne. "Un seul hélicoptère ne suffit pas sur la région", explique le Docteur François Dissait, le chef de service du SAMU de Clermont-Ferrand poursuit en insistant sur le fait que l'Auvergne "est la seule région française qui n'est pas dotée dans son CHU d'un hélicoptère en permanence". Ce sera "une nécessité dans les années qui viennent" selon le médecin.

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité